Myriam Baillargeon et Maxime Gendron
Tu n’étais pas présent lors de l’Événement Mode au Cégep de Jonquière? Tu faisais quoi, dis donc? En tout cas… SHAME ON YOU, parce que la soirée a été bonne, chaude, enjouée, pleine de couleurs, et tout ça pour une bonne cause : la société Alzheimer de la Sagamie.
Décidément, il y en avait pour tous les goûts, en passant par les vêtements de sport aux robes de bal et du chic au décontracté. Je vous explique pour vous mettre l’eau à la bouche, vous connaissez sans doute les marques : Mayze, Bedo, Homie’s, Point Zéro, Ecko, S3, L’Aubainerie, Amnésia, Tommy Hilfigher… ben sais-tu quoi? Ils ont tous côtoyé le même runway. Et si vous êtes comme moi, vous aimez les beaux mannequins séduisants avec des cheveux longs… j’ai été servie.
Une rencontre
L’Événement a permis aussi à quelques designers locaux de montrer leurs talents. C’est le cas de Maxime Gendron, qui en plus d’être à sa deuxième participation à cette activité, possède une kyrielle d’expériences dans le domaine de la mode, dont deux contrats de costumes et son label La Gendronne. Celui-ci a décidé de participer encore une fois à cette activité parce que selon lui, chaque année est différente et apporte son lot de difficultés : « On est libre de faire ce qu’on veut dans un cadre donné. L’expérience est unique et rares sont les designers qui peuvent se vanter d’avoir fait deux défilés avant de faire leurs études en mode », nous explique-t-il.
L’Événement Mode a permis à Maxime de rencontrer Myriam Baillargeon, qui y a participé en tant que mannequin l’an dernier. Cette année le couple d’amis a décidé de jouer cette fois-ci sur une nouvelle plate-bande à la confection d’une collection, qui soit dit en passant était mon coup de cœur de la soirée.
Leurs inspirations
Deux designers, deux styles différents, mais le produit final en met plein les yeux, à croire qu’ils sont deux professionnels assemblés le temps d’une collection. « Il s’agit de trouver l’équilibre et d’argumenter », note Maxime.
Myriam s’est inspirée des photos de vêtements tendances (imprimé, cuir, transparent) de cette année sur Instagram. De son côté, lui, Maxime s’est inspiré des grands couturiers de l’heure tels que Chanel, Dior et compagnie, mais il avoue aussi prendre de l’inspiration du « streetwear » et des aspects plus cinématographiques du quotidien.
Est-ce que nous allons voir leur travail bientôt dans les vitrines de nos magasins favoris? Seul l’avenir nous le dira. Quant à Maxime, son rêve est de « révolutionner la mode masculine », en plus d’ouvrir une petite boutique de vêtements faits sur mesure ou une grande boutique de prêt-à-porter. Myriam, de son côté, est en train d’apprendre en profondeur sa nouvelle passion: « c’est un nouveau dada que j’essaie de découvrir. C’est quelque chose que j’aimerais considérer, mais sûrement pas en vêtement, mais plutôt en costume de scène ».
Les deux designers et l’Alzheimer
Comme l’a si bien dit Myriam, « C’est important de savoir qui l’on est pour avancer dans la vie, car si on ne sait plus d’où l’on vient… on perd notre essence ». Ayant une mère infirmière qui travaille avec des personnes atteintes de cette maladie, Myriam a pu apprendre beaucoup plus sur celle-ci : « tu oublies ce que tu es, ce que tu as vécu ». Cette cause touche davantage Maxime, qui a quelques membres de sa famille qui ont des symptômes de cette maladie.
À partir de leurs créations, le duo veut rappeler aux gens que même si une personne est atteinte d’Alzheimer, on lui doit respect et honneur, car elle peut être un membre de votre famille : une mère, un père, un frère, une sœur ou une tante. « Cette collection a été créée pour s’aimer comme on est, pour montrer au monde qu’on existe, qu’on est unique malgré la foule », conclut Maxime Gendron.
Photos par Maxime Vincent, Laury Dubé et Dominique Richer