François Bernier
La mode, c’est un mot qui nous rejoint toutes, ou presque. Aucune fille ne dirait non à une belle paire de chaussures, à une robe colorée. Nous aimons être à la mode, c’est certain, mais si, au lieu d’acheter nos vêtements, nous les créions nous-mêmes?
C’est ce que fait François Bernier, étudiant au Cégep de Jonquière. La mode, il adore, mais ce qu’il aime encore plus, c’est créer ses propres œuvres et il pousse son art à l’extrême. « Je fais mes vêtements et je peinture dessus, à la main, avec du airbrush ça me permet de concilier toutes mes forces. »
À l’âge de 14 ans, François cousait ses peluches et fabriquait ses propres costumes d’Halloween. C’est d’ailleurs ce qui lui a donné la piqûre, son goût pour l’extravagance s’est par la suite accentué. C’est la première année que le jeune artiste a la chance de présenter ses œuvres devant un large public grâce à l’Évènement mode, un défilé venant en aide à des organismes. Cette année, la cause était celle de l’Alzheimer et tous les profits étaient remis à la Société d’Alzheimer de la Sagamie ,
« L’Événement mode, c’est un projet naissant, mais le but ultime serait de reproduire la Semaine de la mode au Saguenay, à plus petite échelle, dans le but que des designers d’ici se fassent connaître », affirme-t-il.
La passion de François se lit dans ses yeux, son envie de poursuivre ce projet est flagrante. D’autant plus que vers la fin du mois de mai, il ira faire un défilé à Montréal dans une école, au même titre que l’Événement mode au Cégep de Jonquière, mais cette fois dans le cadre d’une campagne de sensibilisation à l’anorexie.
Lady gaga peut aller se rhabiller
Les morceaux que fait François sont hauts en couleurs et en accessoires. Des souliers recouverts de fausse crème glacée, des énormes boucles pour cheveux, des monstres peints sur les chandails.
Ces morceaux excentriques et accrocheurs font un peu penser à ceux que Lady Gaga porte au quotidien. Pourtant, ce n’est pas d’elle dont s’inspire François, mais de Kyary Pamyu Pamyu, une artiste japonaise à qui il tient à dédier ses œuvres.
« J’aimerais vivre de mes vêtements, mais ici au Québec, j’aurais très peu de clientèle pour ce que je fais. Peut-être au théâtre ou alors dans d’autres pays comme le Japon, où ce style est plus recherché. »
François Bernier remercie particulièrement le couturier Cluc, son ami, mentor, professeur, collaborateur, qui a été présent du début à la fin. Dans tous les cas, François est fier de ce qu’il fait et il est la preuve vivante qu’il faut se lancer dans ce qui nous fait envie. Les filles, à vos aiguilles!
Photos par Maxime Vincent, Laury Dubé et Dominique Richer