Beau Daniel, incomparable Daniel. Au théâtre Banque nationale, 15 novembre : des chansons qui résonnent, des centaines de personnes hypnotisées qui tanguent au même rythme. Le décor est sobre, quelques lumières illuminent la scène. Quatre personnes : trois habillées comme quarante ans plus tôt. L’autre, celui habillé tout en jeans, sa guitare à la main, l’air revêche, c’est Daniel Bélanger.
Intimidant – ou peut-être intimidé – l’auteur-compositeur-interprète entre sur scène. Après un « Mmm, mmm! » admiratif devant le tonnerre d’applaudissements, il démarre. Les premières chansons s’enchaînent, toutes tirées de son dernier album « Chic de ville », au son rockabilly distinct des neuf autres. Sur scène, les musiciens se déhanchent, font danser leurs instruments. Coup de cœur : le contrebassiste, élégant, véritable génie de scène.
La voix toujours aussi claire et belle malgré la longue carrière, Daniel Bélanger a notamment gagné le cœur du public avec les réadaptations de ses grands succès. Porté par des arrangements musicaux absolument fabuleux, la voix défaite par l’émotion, le chanteur expose à cœur ouvert des « Fous n’importe où » et « Parapluie » passionnés. De quoi faire fondre son public en larmes.
Un spectacle peu généreux, tout de même. Quelque dix chansons seulement ont meublé les 90 minutes (tapantes!) que nous offrait Bélanger. Et toutes ces minutes trop précieuses perdues dans de longs intermèdes anecdotiques peu marquants…
Bref, Daniel Bélanger a présenté à son public un spectacle fort en émotions et brillant. Il continue sa tournée rockabilly au Québec jusqu’en avril prochain, c’est pas le temps de le manquer!
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Crédit photo : http://www.danielbelanger.com/nouvelles.php