Première Nord-Américaine à avoir traversé l’Atlantique à la rame en solitaire, Mylène Paquette veut maintenant encourager les autres à réaliser leurs rêves à leur tour. LaCerise.ca s’est entretenue avec la rameuse montréalaise lors de son passage au Cercle de presse du Saguenay le 25 février dernier.
À 30 ans, Mylène Paquette n’avait jamais ramé de sa vie. Cela ne l’a pas empêchée, la même année, de se lancer à la poursuite de son rêve : traverser toute seule l’océan Atlantique à la rame, du jamais vu en Amérique du Nord. Cinq ans de préparation physique et mentale plus tard, elle a ramé du Canada à la France pendant 129 jours pour enfin pouvoir dire : «Mission accomplie».
Un défi de taille
La réalisation de cet exploit n’a pas été une mince affaire. «Il y avait tout à faire dans ce projet-là et je ramais à contre-courant pendant toute la préparation, révèle Mylène Paquette. Avant ma traversée, on me traitait souvent de folle!» La rameuse océanique ne s’est pas laissé intimider : «Je me suis forgé une sorte de carapace. J’ai dû apprendre à ne pas écouter ceux qui ne croyaient pas en moi. J’ai aussi dû développer un sens de la répartie pour répondre à ces gens-là.»
Avant de traverser l’Atlantique, Mylène Paquette a d’abord traversé plusieurs moments de découragement. «Ce n’est pas vrai que je ne me suis jamais laissé abattre, au contraire, confie-t-elle. Mais c’est quand tu atteins le fond du baril que tu peux te donner une poussée pour remonter.» Son truc? Trouver du positif dans toutes les situations.
«C’est important d’avoir du plaisir dans ce qu’on fait. Si on n’en a pas, il faut se créer des moments joyeux à tous les jours, explique-t-elle. Il faut se fixer des petits objectifs, parce que si j’avais juste pensé à mon arrivée en France pendant mes cinq ans de préparation, je n’aurais jamais célébré plein de bons coups à travers tout ça.»
Une source d’inspiration
Mylène Paquette espère que son exploit pourra inspirer d’autres personnes à aller au bout de leurs rêves. «Cette aventure continue à faire rêver les gens, remarque-t-elle. J’aime que les gens puissent s’associer à moi, et que ça leur donne espoir.» La rameuse océanique prend son rôle de modèle à cœur : «Je veux leur montrer que tout est possible. J’ai commencé à ramer à trente ans et je viens de traverser l’Atlantique!» rappelle-t-elle.
Cette confiance en soi, Mylène Paquette aurait aimé l’avoir plus jeune. «À 16-20 ans, j’avais peur de sortir, d’essayer de nouvelles choses», confesse-t-elle. Si elle avait un conseil à donner à la Mylène de l’époque, ce serait d’oser davantage. «Il ne faut pas s’empêcher de faire des choses en se disant que ça ne va pas marcher et qu’on va perdre notre temps parce que c’est ça, la vraie perte de temps.»
Aujourd’hui, la jeune femme de 35 ans a des projets plein la tête et de la motivation plein le coeur. Mylène Paquette n’a pas voulu dévoilé son prochain objectif, mais une chose est sûre : ce n’est que le début…
Pssst! L’intégrale du Cercle de presse avec Mylène Paquette est diponible sur la chaîne YouTube de l’organisme.