«Le monde est un livre, et ceux qui ne voyagent pas
n’en lisent qu’une page.» (Saint-Augustin)
Grand nombre d’entre nous serait prêt à tout pour combler leur désir ardent de voyager. Pour ce faire, certains iront même jusqu’à emballer l’épicerie de monsieur et madame tout-le-monde au supermarché ou à faire le tour du pâté de maison pour vendre du café au voisin fatigant d’en face. Rien ne peut empêcher une véritable passionnée de marquer d’une croix rouge une nouvelle destination voyage.
Pour ma part, c’est à 5539 kilomètres d’ici que je suis tombée éperdument amoureuse. Amoureuse d’un autre pays que le nôtre : le Maroc. Je ne sais pas si ce sont les dromadaires ou les Marocains qui m’ont séduit, mais depuis mon retour, je ne rêve qu’à y remettre les pieds. Là où le luxe et l’élégance sont plus que superflus, et où l’on tient compte de la chance que nous avons. Mesdames, si les toilettes turques vous rebutent, si les scarabées vous donnent la frousse ou si vos goûts culinaires sont limités, petit conseil : abstenez-vous. Croyez-moi, la diva en vous prendra certainement une douche froide, et ce, au sens propre! En effet, l’eau chaude se fait aussi rare que le soleil au Saguenay… Ha! Ha!

Puisque mon périple se déroulait dans le cadre d’un voyage scolaire, j’ai eu la chance de voyager avec dix-neuf amis. Les carapaces que certains se forgeaient se sont brisées et nous n’avions plus de secrets les uns envers les autres. Nous étions liés d’une façon bien spéciale et c’est ainsi que nos masques sont tombés (et je ne parle pas ici des deux pouces de fond de teint en moins sur nos visages sans maquillage). Ainsi, les expériences que j’ai pu retirer du Maroc dépassent largement ces petits détails insignifiants. Je ne verrai probablement plus jamais un ciel aussi étoilé que celui aperçu dans le désert, des dunes de sable aussi imposantes, des couchers de soleil aussi magnifiques, ou encore des marchés publics aussi rocambolesques. Je ne savourerai probablement plus jamais un thé aussi délectable que le marocain et plus jamais on ne m’appellera «gazelle*».
Il me faudrait un livre au complet afin de coucher sur papier les tonnes de souvenirs qui découlent de mon aventure. Mais quoi qu’il en soit, sachez que le Maroc restera à jamais dans ma mémoire et qu’il compte parmi mes plus beaux voyages. C’est définitivement un must pour celles qui souhaitent chambouler leur quotidien et qui rêvent d’aventures.
* «Gazelle.» Fait cocasse : en plus de vouloir nous échanger contre des chameaux, les Marocains utilisent cette appellation bien rigolote pour désigner les femmes.
Photos: Coralie Boisvert-Doyon