Hot-dog : saucisse cuite nichée dans un pain allongé chaud. Souvent badigeonné de ketchup, moutarde et/ou relish. Ceux qui n’ont pas de date à l’horizon peuvent se permettre d’ajouter une montagne de petits oignons. Les plus marginaux mettront même de la salade de choux, alors là on parle toutefois d’une «guédille». À la vapeur ou grillé, vos papilles crieront «oh yé!»
Bien que les «roteux» soient, de coutume, un incontournable lors des soirées barbecue, je reste néanmoins perplexe devant l’ingrédient principal de ce mets : la saucisse. Consciente que cette dernière est souvent au cœur de plusieurs questionnements quant à sa conception, j’estime qu’il est grand temps de mettre les points sur les i en divulguant ses véritables composantes.
Avertissement : les lignes suivantes peuvent être susceptibles de couper la faim, mener au boycott de hot-dogs et au végétarisme dans les cas extrêmes. Cœurs sensibles et amateurs de saucisses s’abstenir.
Primo, en jetant un coup d’œil sur la liste d’ingrédients derrière l’emballage de saucisses, on peut lire : «viandes séparées mécaniquement, poulet et/ou dinde et/ou porc et/ou bœuf, eau, sel». Peut-on être moins précis s’il vous plaît? Sans blague, la quantité et la présence de chacune des viandes demeurent inconnues. Et puis, en ce qui a trait au terme «séparées mécaniquement» ce n’est guère plus encourageant : «Les termes “séparé mécaniquement” décrivent le processus utilisé pour séparer les morceaux de viande coriaces et durs de l’os», explique la nutritionniste Geneviève O’Gleman. On y retrouve donc un amalgame d’organes, dits comestibles, du bœuf, du poulet, du veau, de l’agneau, du porc ou de la volaille, tels que le cœur, la langue, l’œsophage, l’estomac et le sang de l’animal. Cependant, n’ayez crainte – la loi défend d’ajouter les yeux, les poumons, la rate, les organes génitaux et les oreilles des animaux… Ouf! (Je lève ici un sourcil en guise de sarcasme.)
Secundo, l’aspect rosé si attrayant (?) des saucisses est homogénéisé par la couleur du sang des animaux, les nitrites de sodium ainsi que certaines épices. Aussi, puisque chaque saucisse contient une quantité différente de chaque type de viande, on mise sur la saveur fumée pour standardiser le goût.
Tertio, une recette artificielle n’est jamais complète sans additifs. C’est pour cette raison qu’on parsème une bonne dose de sucre, de sel, d’eau, de nitrate de sodium ou de nitrate de potassium, d’acide ascorbique et d’érythorbate de sodium sur le tout. Oh, et ne négligeons surtout pas l’abondance de gras qui surcharge le mets.
Voilà, les faits sont établis, le secret dévoilé. Si l’amour que vous portez aux roteux est substantiel, vous n’avez qu’à privilégier la saucisse au tofu qui contient beaucoup de protéines et peu de matières grasses. Ne soyez pas trop durs, son goût insipide peut facilement être escamoté sous quelques garnitures. Les hamburgers, un autre classique du BBQ, sont aussi un choix préférable étant donné qu’ils sont plus nutritifs et moins transformés.
Sur ce, bon appétit mes gourmands!
Photo: We Heart It