À l’école secondaire, il est de plus en plus coutume de pousser les jeunes à faire du bénévolat. On compte leurs heures, on demande des signatures, on confirme au bulletin. Parfois, on ferme les yeux quand on reconnaît la signature du parent, qui sauve quelques points à son enfant… assez pour qu’il entre en médecine dans deux ans.
Est-ce bien ça, du bénévolat? Un acte forcé, consigné, validé? Demandez à de vrais bénévoles, de vrais volontaires. Ils vous diront!
Du bénévolat, ce n’est pas un travail qu’on compile. C’est un travail qu’on fait avec cœur, avec rigueur, par humanité surtout. Et ces nombreuses heures… on les donne (gratuitement) à qui? À des festivals internationaux? À des directions d’écoles privées? À des organismes largement subventionnés? Si c’est ce qui vous tient à cœur.
Si vous ne vous sentez pas concernés par ces organisations, voici quelques façons, plus près des gens, de faire du bénévolat cet été :
1. Organismes d’aide aux personnes itinérantes
Ces organismes reçoivent de moins en moins d’argent (en tout cas, surtout à Montréal) avec les années. Ils en viennent à fermer plus tôt, ouvrir plus tard, offrir un nombre très limité de lits pour la nuit. Souvent oubliés, ces organismes méritent que des volontaires s’intéressent à eux. Un bénévole y fera la cuisine, la vaisselle, le service, le ménage peut-être. Un bel endroit pour ceux qui savent écouter : certaines personnes itinérantes ont bien des histoires à raconter!
2. Visites aux résidents âgés
Des grands-pères, mères, tantes oubliés. Il y en partout, dans chaque ville, sur chaque étage de chaque établissement pour personnes âgées. Pourquoi ne pas offrir un peu de temps à ces nombreuses solitudes? Ça ne peut être que quelques heures par semaine… La visite d’un bénévole devient un rendez-vous hebdomadaire. Offrir un peu d’amour pour passer les heures, quelque chose dont chacun a besoin.
3. Gardes d’enfants en milieux défavorisés
Quand les garderies (surtout celles en milieu familial) ferment leurs portes pour une semaine ou deux, ça peut être un désastre pour plusieurs parents. Certains ne peuvent se permettre de perdre une paye pour des vacances forcées. C’est là qu’un volontaire devrait entrer en jeu. Garder des enfants, garder des enfants gratuitement… Il est où le problème, si c’est pour le bien-être de familles qui en arrachent?
Photo: CIJ du Val d’Oise