Œuvre cinématographique sans grande substance, Soyons flics apporte au public une légère dose d’humour sans tout de même les plier sur leur chaise.
Jake Johnson et Damon Wayans Jr. incarnent dans ce film américain deux hommes dans la trentaine qui accumulent les échecs dans leur carrière. En quittant une fête d’anciens camarades déguisés en policiers, Justin et Ryan découvrent que leur veste pare-balle et leur arme déchargée attirent l’attention des passants.
Être un flic, ça apporte quelques avantages : les femmes fantasment totalement sur la présence des deux agents de la paix et ces derniers gagnent le respect de tous, contrairement à l’habitude. «Même les flics pensent qu’on est de vrais flics.» C’est à partir de cette soirée que les immatures ont décidé de changer de carrière de façon illégale.
Le plaisir de faire partie du Los Angeles Police Department (LAPD) apporte aussi plusieurs aventures rocambolesques : danser nu pour un enterrement de vie de jeune fille dans un bar, fumer de la marijuana dans une voiture de police, se battre avec un Sumo dans un commerce cambriolé, etc.
Le plaisir disparaît lorsque le duo se met à dos de dangereux criminels. Ayant pour objectif d’arrêter Mossi, le chef de la bande, Ryan et Justin risquent leur vie et leur amitié en infiltrant une fête incognito et en jouant les héros jusqu’à la dernière minute.
Scénario sans profondeur
Le bémol est loin d’être le talent des acteurs, qui partagent l’écran avec aisance, mais bien la profondeur du texte. Nombreuses sont les répliques sans but et les rires ont été longs à se faire sentir dans la salle.
La longueur de la comédie devient agaçante après 1h30 de visionnement. Le réalisateur, Luke Greenfield, aurait pu couper quelques scènes inutiles.
Musique
La trame sonore de Soyons flics apporte au projet un vent de positivisme. Chaque moment marquant du long métrage est accompagné d’une piste sonore qui représente exactement la situation. On retrouve la populaire chanson I want it that way du groupe Backstreet Boy et l’ingénieuse pièce The Funeral du groupe Band of Horses pour la scène finale. Cette dernière se lie très bien au dénouement de l’histoire, où Mossi se fait arrêter et que nos deux imposteurs reprennent une vie normale, sans avoir de conséquence sur leurs actes (un peu invraisemblable).
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