Dernièrement, j’ai eu la chance de faire un voyage bien spécial. J’ai voyagé à travers les mots d’une passionnée. Ben non gang, je ne vous parle pas d’un voyage spirituel! J’ai juste fait une entrevue téléphonique. Mais ce n’était pas juste une entrevue non plus. J’ai dû faire preuve d’un grand self-control pour ne pas avoir l’air d’une groupie! Rassurez-vous, ça s’est très bien passé. En fait, j’ai eu la chance de prendre 17 minutes et 36 secondes du temps de la vie bien particulière de Lydiane St-Onge. Pour ceux et celles qui ne la connaissent pas, allez tout de suite faire un tour sur sa page Facebook «Lydiane autour du monde». Genre live.
Pour faire un court résumé, Lydiane est une nomade née. Depuis maintenant un an, elle voyage autour du monde et publie quotidiennement des photos, des vidéos, des conseils voyage et bien plus encore afin d’entraîner le Québec avec elle. Disons qu’elle est le guide de plus de 40 000 touristes qui la suivent, chacun d’un œil différent, dans ses aventures un peu plus inspirantes les unes que les autres. Je vous jure que j’aurais aimé pouvoir vous raconter l’entièreté de ses réponses généreuses, mais je n’ai malheureusement pas autant de pages pour vous écrire qu’elle a de temps pour voyager… Voici donc un compte-rendu assez fidèle de notre jasette!
Trouver les moyens
La question qu’on se pose tous : comment faire pour financer ce genre de voyage à long terme sans aucune stabilité? Quant à elle, Lydiane a travaillé fort durant des années dans le milieu de l’immobilier afin d’économiser pour son premier grand départ qui a eu lieu à la fin octobre 2013. Ce sont ces économies et l’argent amassé lors de la vente de son condo, de sa voiture et de la grande majorité de ses biens qui l’ont fait vivre jusqu’à son retour au Québec à la mi-septembre. Pour son prochain départ prévu en novembre, elle compte se financer grâce à des commanditaires. Mais j’ai une bonne nouvelle, gang! Elle affirme aussi que ça ne prend pas d’argent pour voyager : un simple VISA de travail dans un autre pays fait grandement l’affaire. Il y a tellement de belles possibilités, comme d’enseigner l’anglais ou le français qui peut être autant enrichissant pour les citoyens extérieurs que pour soi-même.
Depuis son retour au Québec, elle craignait le face-à-face qu’elle aurait avec la stabilité. Évidemment, elle n’avait aucune crainte à avoir, puisqu’elle a trouvé le moyen de voyager, de découvrir et de rester active ici-même! Roadtrip, croisière en voilier sur le Saint-Laurent, marathon, via ferrata… On a l’air cheap avec notre petite vie d’étudiant, non? «Je trouve ma stabilité dans la non-stabilité.», dit celle qui déteste la routine à en mourir.
Sortir de sa zone de confort
Parlant de marathon, on a pu la voir être fière du 10 km qu’elle a parcouru lors de la dernière édition à Montréal le 28 septembre dernier. Mais comment est-ce possible de comparer la fierté d’avoir parcouru 10 km avec celle d’en avoir parcouru des milliers autour du monde? Pour Lydiane, il est impossible de mettre ces deux réalisations sur le même pied d’égalité. «Parcourir le monde, c’est tellement une plus grande réalisation de soi.» Elle tient cependant à ne pas dévaloriser le marathon, puisque s’aventurer sur la planète lui procure probablement le même feeling que celui ressenti par la personne qui s’est entrainée toute l’année pour cette course. L’important, c’est de sortir de sa zone de confort et de dépasser ses limites pour un accomplissement personnel complet.
Lorsqu’on part en voyage pour une si longue période, j’ose imaginer qu’on adopte certaines habitudes de vie qui nous suivent à jamais. Je lui ai donc posé la question et sa réponse m’a beaucoup surprise. Non, ce n’est pas de faire du yoga sur une plage en se levant le matin, mais bien de sourire et de parler aux inconnus! «Je trouve ça tellement cool! […] Ça, c’est du voyage all the way.» Ça prend de l’audace pour partir explorer le monde avec comme seul compagnon son sac-à-dos, mais c’est un thrill tout aussi enrichissant que de voyager dans l’histoire d’une personne âgée assise chez Tim Horton.
Prochain départ
Pour sa prochaine destination, c’est l’Amérique du Sud qui a été la cible sur sa carte géographique. Contrairement à son premier grand départ, Lydiane souhaite mettre l’emphase sur le bénévolat. Découvrir des organismes et en faire part aux gens, donner les procédures pour pouvoir faire du bénévolat par soi-même, documenter ses impressions et aider la population locale sont ses buts principaux. C’est en fait en s’apercevant des besoins grandissants lors de son voyage aux Philippines qu’elle a ressenti la nécessité et le bien-être d’aider. «C’est un plus grand accomplissement de soi de faire du tourisme responsable et engagé, dit-elle. J’ai du temps à offrir, mais j’ai pas d’argent. […] Ça me donne une fenêtre sur comprendre les populations.» Bon, ça a bien l’air que le frisson qui nous pognait en regardant les paysages paradisiaques de son premier voyage risque de se transformer en larmes…
«Je me sens chez moi partout dans le monde…»
Avouez que vous mourrez d’envie d’aller faire un tour chez Lydiane, vous aussi! Pour ça, il n’y a pas mille et une façons d’y arriver… Voici le meilleur conseil que notre experte puisse nous donnez : «Le critère le plus important, c’est l’ouverture sur le monde. On ne peut pas juger. On est qui nous pour juger en tant que Nord-Américain? On n’est pas meilleur que personne pis y’a personne qui est meilleur que personne donc […] juste d’accepter la différence et de juste embrasser la différence, c’est plutôt ça. De juste dire “wow, c’est différent pis j’aime ça”. Faut arrêter de juger, on est une société de jugement et il faut arrêter de juger parce qu’eux ils nous jugent pas.»
Sur ces magnifiques paroles, je tiens à remercier une fois de plus cette femme inspirante à qui j’ai eu la chance de parler. Merci infiniment, Lydiane! Grâce à toi, plus de 40 000 êtres humains ont la chance de voyager via un écran d’ordinateur, mais surtout de vivre l’influence positive que tu transmets et de comprendre ton message «que les gens doivent croire en eux, suivre leur passion et leurs rêves parce que tout est possible».
Photo: Facebook