Si l’humour avait ses séries éliminatoires, Louis-José Houde aurait probablement déjà sa Coupe Stanley, implacable comme il est. Je ne sais pas si c’est parce qu’il aime le hockey que j’en fais la comparaison, mais quand ton spectacle est #1 en termes de ventes au Québec, toutes disciplines artistiques confondues, que tu as remporté le Félix du meilleur spectacle de l’année et que «le dit» spectacle est trois fois platine, t’as même pas le temps de t’en soucier, de la Coupe Stanley. «Les heures verticales», mesdames et messieurs, c’est le spectacle dont je vous parle.
Alors que Louis-José Houde présentait son tout dernier one man show au Théâtre Maisonneuve de la Place des Arts le 6 mars, la salle complète peut d’emblée témoigner de fous rires inestimables, sans même un entracte pour reprendre son souffle. Or, au moment où l’on s’apprête à changer l’heure, le titre «Les heures verticales» veut plutôt faire un parallèle avec le fait de savoir se tenir debout et droit dans les moments difficiles de notre vie, quoique plutôt amusants quand l’humoriste nous les partage.
En partant des faits du quotidien les plus anodins, tantôt puisés de son bagage personnel, tantôt des riens de tous les jours, il s’en tient à ce fil conducteur pour les 90 minutes de rires. Sans jamais perdre son public, c’est sans manquer un punch qu’il nous parle du vieillissement de sa mère, de ses moments avec «mère-grand», de l’euthanasie, de l’énergie plus que positive des baby-boomers, de la discourtoisie des écureuils, des petites habitudes cocasses des hommes amoureux, sans toutefois passer à côté de l’inconfort de dormir à deux qui vient bouleverser son sommeil. T’as rien vu, on a même eu droit à un rappel.
«Je suis content qu’on soit au mois de mars parce que le mois de février m’a épuisé… Je m’en suis rendu compte quand j’étais jaloux de mon cellulaire qui se faisait charger. Moi aussi, j’aimerais ça qu’on me mette de quoi dans le derrière puis que ça fasse comme : 100 % rechargé! », raconte Louis-José Houde à la blague lors de son rappel.
Certes, si pour notre part, nous sommes tous aussi épuisés de l’hiver persistant, c’est une soirée des plus divertissantes qui nous a permis de recharger nos batteries. À l’écouter enchaîner ses «heures verticales», on a le goût d’être son ami, même qu’à un certain moment on a l’impression de l’être, vu la connexion forte avec ses spectateurs.
P.S. : Si jamais tu prévois aller faire un tour en ski bientôt et que, par hasard, ton habit de neige est blanc, puis par malchance il neige vraiment beaucoup… Louis-José Houde fait dire qu’il a commencé le snow et ça se peut qu’il te fonce dedans!
Photo : www.placedesarts.com