Parce que la journée du 8 mars signifie la journée internationale pour les droits de la Femme, puisque dans le passé (et trop souvent dans le présent) la femme est considérée comme une minorité, comme une faiblesse, comme une béquille. Je parle aujourd’hui en mon nom, mais aussi en celui de la femme moderne lorsque j’affirme que l’égalité des sexes est une bataille plus qu’actuelle.
J’aurais envie de vous faire inverser les rôles. Simulons que, dans la réalité, les femmes seraient celles privilégiées, celles valorisées. On reconnaitrait leurs forces et on avouerait qu’elles sont davantage utiles. Que ce sont elles qui donnent naissance, qui élèvent les enfants et qui vont travailler pour gagner un aussi bon, sinon meilleur salaire que le sexe opposé. Malheureusement, si on tombait dans ce discours, on ne serait pas plus avancé. La journée de la femme est pour l’égalité des sexes, pour qu’on ne fasse aucune discrimination et qu’on donne sa chance à toutes et à tous. Parce que dans la vie, ce n’est pas une question de savoir qui est le plus fort individuellement, mais bien collectivement. C’est en unissant nos forces qu’on est vraiment à notre meilleur et non en nous séparant en deux clans.
À travers le temps, les femmes (tout comme les hommes) ont su prendre leur place dans le marché du travail, dans le monde artistique, dans la vie politique, dans nos interactions et surtout dans la réalité.
Il va s’en dire qu’au Québec, même si nous avons vécu de grandes avancées à travers le temps, des injustices se laissent encore sentir concernant les femmes. Les mesures d’austérité sont les meilleurs (ou les pires) exemples, révélant des coupes beaucoup plus importantes envers des emplois dont les femmes occupent principalement. L’IRIS (Institut de recherche et d’informations socio-économiques) a révélé que 13 milliards de coupes ont touché les femmes, soit 3 milliards de plus que les hommes. Il a même été remarqué que, du côté de la relance économique, suite à la crise de 2008, les hommes ont été deux fois plus avantagés que les femmes.
Lorsqu’on parle d’injustice envers les femmes, au Québec, mais aussi à l’international, il faut penser à la violence faites envers elles, aux viols et abus de pouvoirs non dénoncés, à l’excision encore présente dans plusieurs pays oriental et à l’opprobre général si ces dernières refusent. Si la conscience sociale se voit changée envers la condition féminine, l’inconscience tend à stagner.
La journée du 8 mars est là pour nous rappeler que les femmes (tout comme les hommes) sont là pour amener des réflexions, pour nous écouter, pour se faire écouter, pour nous enseigner ce qu’on ignore, pour nous inspirer dans leurs ambitions et pour nous faire prendre conscience de la personne que l’on est et que l’on veut devenir. Ce n’est pas le sexe d’une personne qui devrait l’identifier, mais bien la personne, point. Des droits humains, tout individu mérite d’en avoir et mérite d’avoir les mêmes. Toute femme est équivalente à tout homme; un ne vaut pas plus que l’autre. Les femmes ne devraient donc pas en avoir moins que les hommes et ce en tout temps. Lorsqu’une injustice se fait envers une femme, ça touche celle-ci, mais ça en dit beaucoup plus sur la personne qui fait subir l’injustice. Pensez-y deux fois la prochaine fois que vous serez témoin d’une femme victime de son sort sexuel, mais surtout, agissez.
Pour un portrait global de la situation des femmes à travers le monde, consultez cet article!
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