Du 8 au 14 mars 2015, c’était la 27e édition de la Semaine québécoise de la déficience intellectuelle. Le thème cette année était «Comme on se ressemble» : c’est fou, mais cette petite phrase-là a fait pas mal de cheminement dans ma tête.
Ce n’est pas la semaine dont on parle le plus au Québec. Ce n’est pas celle qui fait le plus d’écho. Peut-être parce qu’on se sent si loin de ces personnes-là, peut-être parce qu’on a l’impression qu’ils ont leur univers et qu’on n’a pas besoin d’entrer voir ce qui se cache dans cet univers-là.
Il faut s’ouvrir les yeux. Les personnes avec une déficience intellectuelle peuvent tellement nous apprendre, tout comme on peut tellement leur apprendre. C’est vrai, au fond, qu’on se ressemble. On est tous des humains avec des forces et des faiblesses.
Par exemple, j’admire la joie de vivre qui habite les personnes atteintes de trisomie 21 ou d’une déficience. Le bonheur et la naïveté qui s’inscrivent sur leur visage me passionnent. Elles présentent une authenticité incroyable que j’aimerais calquer dans ma propre personnalité. Elles peuvent accomplir de grandes choses, il faut seulement leur laisser l’opportunité, leur donner les ressources nécessaires! On se ressemble tant, pourquoi les laisserait-on de côté?
La beauté du monde réside dans la diversité, et ce, sous toutes ses formes. La Semaine de la déficience intellectuelle vise à promouvoir cette beauté souvent oubliée. L’importance de cette semaine prend donc tout son sens. Elle est présidée par la chanteuse et comédienne du film «Gabrielle», Gabrielle Marion-Rivard, ainsi que par l’acteur Vincent-Guillaume Otis, aperçu notamment dans le rôle principal du film «Babine». Ces deux chefs-d’œuvre m’ont énormément fait réfléchir sur ce qu’est la déficience intellectuelle dans la société. Après leur visionnement, je me disais «Pourquoi? Pourquoi les oublie-t-on, pourquoi ne prend-on pas le temps et pourquoi les juger si facilement?». Une bonne réflexion que tous devraient avoir!
Il faudrait un Québec, un Canada, un continent, UN MONDE plus tolérant, inclusif et pour tous. Prenons le temps de comprendre notre voisin, et ce, même si la Semaine de la déficience intellectuelle tire à sa fin.
Parce qu’au final, on est tous pareil par en dedans.
Photo : aqpv.ca