T’as beau caresser la vie tant que tu veux, un jour elle va se retourner pis elle va te puncher dans face. Une droite justifiée ou illégitime? Bonne question! Quoi qu’il en soit, ça va faire mal. Coiffe-toi d’un casque, apprends à maîtriser tes «katas» de karaté ou whatever, mais sois prêt. Le jour où la vie va te mettre KO et qu’elle te plaquera dans les cordes du ring, questionne-toi à savoir si le karma a choisi le bon adversaire.
Je m’adresse à toi innocente victime du karma.
Tu ne méritais pas une telle raclée.
Tu ne méritais pas les ecchymoses qui colorent désormais tes avant-bras ou ton œil tuméfié.
En fait, pour être franche, tu étais plutôt digne d’un high-five ou d’une médaille.
Tu aurais dû gagner ce combat versus la vie.
Mais bon, la vie est plutôt injuste et, parfois, on est asséné de coups immotivés.
Soudainement, voilà que sur un plateau d’argent on t’offre le parfait package pour passer la plus atroce des journées…T’sais LA journée de marde.
Tantôt, c’est comparable à un coup de pied sur le tibia : c’est douloureux, mais la souffrance ne perdure point.
Genre qu’il ne reste pas suffisamment de lait pour noyer toutes tes céréales. Le rouleau de papier de toilette est dénudé de ses feuilles de coton et tu constates cette situation de crise trente secondes trop tard. Ton café ébouillante sans scrupule tes papilles gustatives t’empêchant ainsi de savourer pleinement ton délicieux tartare.
À certaines occasions, c’est plutôt comparable à une opération à cœur ouvert sans anesthésie.
Ton crush a coché la case «non» dans ta lettre, t’as coulé ton cours de philo à 59%, ton stage en Europe est annulé… Ouais, tu vis littéralement une journée de marde.
Tu te prends la tête à deux mains et soudainement tes lèvres commencent à bouger de façon inattendue. Tu chantes. Tu te métamorphoses en Lisa Leblanc. Un ver d’oreille qui résume bien tes dernières vingt-quatre heures.
Inquiète-toi pas : peut-être que demain ça ira mieux même si aujourd’hui ta vie c’est de la marde.
Pour l’instant, t’as le droit d’opter pour la position fœtale, de sucer ton pouce et d’écouter en rafale les premiers épisodes d’Une grenade avec ça. Un sourire irréfrénable va se dessiner sur ton visage quand Ève va raccrocher le téléphone en disant : «C’était Pat, il reste au Costa Rica…».
Tu vas rire parce que tu sais pertinemment la véritable raison derrière son départ des ondes et que tu trouves pas mal wack l’excuse des réalisateurs.
Bref, morale de cette histoire : même si t’es beau, fin pis drôle. Même si tu crois que le p’tit Jésus est de ton bord parce que toi, le mensonge, la colère et la méchanceté tu connais pas ça, watch toi. Mon petit ange, tu ne sais jamais quand la vie s’emportera, quand le karma va cogner à ta porte.
T’sais, t’aurais peut-être pas dû manger la dernière tranche de pain l’autre jour, tu le sais que personne n’aime ça les croûtes de pain de fin de paquet…
Photo : Pinterest.com