Blanc supporteur, jaune victorieux et orange soldat étaient les couleurs significatives des chandails que portaient les près de 4000 marcheurs hier soir au «Relais pour la vie» de Chicoutimi. Un évènement des plus touchants où 8000 pieds, allant d’une pointure miniature à celle d’un adulte, s’étaient préparés à une marche d’environ douze heures pour une seule et même cause : celle du traitre combat contre le cancer et pour laquelle plusieurs vies pourront être saines et sauves grâce au demi-million de dollars amassés.
À la ligne de départ, lorsque j’ai lu toute la force et l’espoir partagés sur les milliers de visage des personnes aux chandails colorés qui défilaient devant moi, c’était déjà trop tard : l’eau saline a défoncé mes barrages oculaires et s’est écoulée le long de mes joues. Des larmes non pas de tristesse ou de pitié, bien au contraire. Seulement un énorme sentiment d’admiration envers ces maris, ces mamans, ces grands-pères, ces enfants que je trouvais bien plus solides physiquement et mentalement que moi qui crois mourir lorsque j’attrape un rhume.
Pourtant, l’évènement s’est déroulé dans une frénésie festive, peuplé de rires, de danse, de musique et d’activités de toutes sortes. Je peux vous jurer que j’ai eu du fun, et ce, probablement bien plus que si j’avais pris le temps d’enfiler mon rouge à lèvres pour sortir à notre pub habituel du vendredi soir.
Donc à vous qui êtes mère de trois enfants;
À toi qui sera la plus belle à ton bal malgré ta perruque que personne ne remarquera;
À vous qui avez perdu votre femme l’année dernière;
À toi petit lutteur d’à peine deux ans dans les bras ton grand-papa qui t’accompagne dans l’arène;
À toi jeune princesse qui rêve de devenir danseuse professionnelle;
À vous ma chère dame survivante serrant la main de votre petite-fille;
Et, bien sûr, à tous ceux et celles qui supportent, récupèrent ou combattent toujours, bravo pour votre courage. Vous êtes dignes des plus grands héros de ce monde de partager votre joie de vivre et votre espoir invaincu malgré cet obstacle monstrueux qu’est la maladie.
Photo : Screenshot d’un reportage d’ici.radio-canada