Le mois de mai était celui de la prévention aux agressions à caractère sexuel. Pourquoi je vous en parle au mois de juin? Parce que j’en ai assez que ce soit un sujet tabou et qu’on devrait en parler n’importe quand. Donc parlons-en.
Une agression sexuelle, rappelons-le, c’est un acte visant à contraindre une autre personne à ses propres désirs par un abus de pouvoir, par l’utilisation de la force/de la contrainte ou sous des menaces implicites/explicites. Une agression sexuelle porte atteinte aux droits fondamentaux, notamment à l’intégrité physique et psychologique et à la sécurité de la personne. En 2011, au Québec, 4958 infractions sexuelles ont été enregistrées par les services policiers. Les femmes et les filles sont davantage victimes d’agressions à caractère sexuel. Chaque jour, des centaines d’agressions sont commises. (Pour plus de stats, visitez le site gouvernemental à ce sujet).
Le hashtag #NoOneAsksForIt a été créé pour l’occasion du mois de la prévention aux agressions sexuelles. J’espère (même si je sais que c’est utopique d’espérer ça) que tout le monde comprend qu’aucune victime d’une agression à caractère sexuelle l’a désirée. Nos préjugés peuvent souvent empiéter sur notre jugement éclairé, faites attention.
Ce n’est pas parce que toi, tu trouves que sa paire de shorts est trop courte que ça justifie qu’elle se fasse toucher dans la ruelle sombre à côté du bar.
Ce n’est pas parce que toi, tu trouves qu’elle a une attitude provocatrice envers l’autre sexe que ça justifie qu’elle se ramasse sur une banquette arrière non-désirée.
Ce n’est pas non plus parce qu’une personne a envoyé une photo d’elle naïvement à une autre personne qu’elle s’attendait à ce que ladite photo se ramasse partout sur les Internets.
Pas vrai?
La victime ne demande jamais à se faire agresser. Et, aussi surprenant que ça puisse l’être, dans plus de huit cas sur dix, l’agresseur est une personne connue de la victime. Ça peut être un collègue, un ami, une connaissance, un professeur, un client…
Rappelez-vous : qu’on parle d’un baiser volé, de voyeurisme ou d’un acte complet, lorsqu’il n’y a pas de consentement, c’est inacceptable (et criminel!).
Il existe plusieurs Centre d’aide et de lutte contre les agressions sexuelles (CALAS) dans toutes les régions du Québec. Que ce soit pour vous ou pour un proche, n’hésitez jamais à vous y référer. Vous pouvez même téléphoner en tout temps au 1-888-933-9007 pour de l’écoute ou des références en cas de besoin. C’est confidentiel. Et c’est (surtout) important.
Nous sommes toutes et tous à risque des agressions à caractère sexuel à un moment ou à un autre de notre vie. N’hésitez pas à demander conseil à un professionnel ou à un proche. N’hésitez jamais à en parler. Ça ne fait de mal à personne, ça.
Pour diverses informations sur le #NoOneAsksForIt, visitez leur page Facebook!
Photo : page Facebook