La Banned Book Week a eu lieu du 27 septembre au 3 octobre dernier. Je ne suis pas une rebelle dans l’âme, mais j’ai mis à jour ma liste de livres à lire en m’inspirant de ceux qui ont été le plus souvent bannis dans la dernière année, chez nos voisins du Sud.
- Le livre pour enfants Et avec Tango, nous voilà trois! (And Tango Makes Three) est celui que je lirai certainement en premier. Dans un zoo new-yorkais, deux manchots mâles forment un couple et « adoptent » un œuf abandonné et s’en occupe si bien que le petit Tango vient au monde. Plusieurs parents ont demandé que le livre soit retiré des écoles, puisqu’il est question d’homosexualité (???!?!?!??!).
- Le premier qui pleure a perdu (The Absolutely True Diary of a Part-Time Indian), écrit par Sherman Alexie. L’histoire d’un adolescent qui quitte la réserve où il habite pour étudier dans une « école de blancs » a été bannie dans plusieurs bibliothèques américaines. La cause? C’est trop explicite, notamment parce qu’on traite de sujets comme le harcèlement, le sexe et l’alcool.
- La bande dessinée Persepolis publiée en quatre volumes. L’auteure, Marjane Satrapi, trace le portrait de son enfance pendant la Révolution islamique et le début de sa vie adulte, en Europe. Les passages qui concernent la torture et le vocabulaire utilisé seraient les principales causes du retrait de ces livres dans certaines écoles américaines.
- L’œil le plus bleu (The Bluest Eye), de Toni Morrison. À travers l’histoire de deux familles est dénoncée la société ségrégationniste des années 40. Le personnage principal, une jeune fille afro-américaine, ne demande qu’à avoir la peau pâle et les yeux bleus. L’auteure traite d’inceste et son roman a souvent fait l’objet de controverse. Depuis sa sortie, il fait partie des livres les plus bannis à travers les États-Unis.
- Le monde de Charlie (The perks of being a wallflowers) de Stephen Chbosky a souvent été banni puisqu’il traite de consommation de drogue et de suicide. J’ai déjà lu le livre et j’ai vu le film quelques fois, aussi. Le simple fait de savoir qu’il figure dans l’index de plusieurs écoles me donne encore plus envie de le lire à nouveau.
J’ai énormément de difficulté à accepter que dans une société comme la nôtre, plusieurs livres se retrouvent à l’index, l’ultime liste noire. Bannir des livres, c’est censurer les idées, empêcher des histoires, des opinions de voyager. Je trouve que c’est grave, très grave. Je n’encourage donc pas la censure et je suis fière de lire des romans bannis.
« La censure est l’enfant de la peur et le père de l’ignorance. » — Laurie Halse Anderson
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