La dernière fois que je suis allée au Quartier DIX30 avec mon amoureux, il m’a dit : «Hey regarde, on voit Montréal au loin. C’est une belle ville quand même» j’ai simplement répondu : «Oui, mais de loin.»
Dans mon dernier article, je vous exprimais mes frustrations quant à l’usage du métro. Quand j’entre dans ce moyen de transport, le chialage me vient tout seul. Alors on continue, avec un autre top 4, démontrant les réalités du quotidien que je, mais aussi bien d’autres doivent endurer.
- Les gens qui se pensent au-dessus de leurs affaires
On va mettre les choses au clair. Avoir la capacité de se tenir debout, en équilibre, lorsque le métro est en marche, c’est de l’art. Sans s’appuyer sur rien, on est plus libres, on peut se mettre partout.
Par contre, c’est une discipline qui se développe. Je pense la maîtriser A1. Mais, à toi, cher utilisateur de la STM qui n’est pas encore dans ma ligue, peux-tu s’il te plait être un peu plus humble et te tenir à la barre en métal, au risque de contracter 10 maladies? Parce que, quand il fait chaud et que tu me tombes dessus avec beaucoup d’entrain, c’est l’apocalypse.
- Je vais mourir
Quand j’ai mes écouteurs, que j’attends tout bonnement le métro et que j’entends : «Bing, bing, à tout le personnel, code 909 sur la ligne bleue…. ». Je commence à m’imaginer plein de scénarios qui se résument toujours à la mort. J’ai chaud et j’angoisse.
Je m’adresse à la Société de Transport de Montréal (rien de moins.) Serait-ce possible d’apposer des posters dans les différentes stations avec un descriptif de chaque code? Parce qu’en faisant mes recherches, je me suis rendu compte que dans plusieurs cas, ce n’est qu’une question d’heures supplémentaires pour le personnel. C’est la meilleure façon de semer une panique générale, non? Bombes, couteaux, attaques, c’est à ça que je pense, pas à des quarts de travail!
- Eyes contact déplaisants
Vous avez peut-être remarqué que les portes du métro, quand elles se referment, ont un effet miroir. Très pratique, me direz-vous. Rouge à lèvres sur les dents, cheveux déplacés, j’ai même vu une femme se mettre du mascara.
Par contre, quand vous avez le nez collé sur la porte… aucune autre solution ne s’offre à vous que de regarder par terre. Pourquoi? Parce que si vous levez les yeux, vous aurez des eyes contacts avec toutes les personnes derrière vous (souvent en dizaine le matin.) Alors tu lèves les yeux. Oups. T’as regardé le monsieur qui te regardait. Baisse les yeux. Relève. Shit. T’as rencontré les yeux du punk qui veut sûrement ta mort. Rebaisse, et vite!
Voyez-vous, les malaises sont infinis. Et tu ne veux pas avoir l’air de la fille narcissique qui se regarde dans la glace, mais d’un autre côté, regarder le plancher crotté, ce n’est pas plus agréable!
- Puisse le sort vous être favorable
Le matin, à la station Berri-UQAM, tu te mets en mode survie. Je compare ma sortie du métro à Hunger Games : nos vies dépendent des cinq prochaines minutes, alors tassez-vous de là, «il faut que j’aille chercher mes provisions».
Sérieux, tout le monde part à courir comme des poules pas de tête et se fonce dedans. C’est tout juste s’ils ne se battent pas pour un arc et des flèches. GAME IS ON, et si tu n’as pas encore compris que ralentir le groupe en textant à 9 h, c’est risquer ta vie… bonne chance!
Photo : Weheartit