« Ouain, mais t’as juste à dire non. » Ouain, mais ce n’est pas si facile. As-tu déjà eu le feeling que quelqu’un avait l’emprise sur toi? As-tu déjà eu l’impression que tout le monde comptait sur toi? As-tu déjà essayé d’aider tout le monde autour de toi, mais lorsque viens le temps de t’aider toi-même, tu n’y arrives pas ou, soudainement, personne n’est disponible? As-tu déjà eu l’impression que le simple mot « non » allait engendrer tout un tas de mauvais évènements?
Moi oui.
J’essaie de rendre tout le monde heureux, de faire leurs mille volontés et, sincèrement, ça me fait plaisir. J’aime quand les gens sont heureux, mais dernièrement, j’ai oublié que moi aussi, je devais être heureuse. J’ai réalisé qu’en essayant d’aider tout ce beau monde-là, qu’en essayant de faire plaisir à tous ceux qui n’étaient pas nécessairement heureux, ça me bouffait mon bonheur. Je n’aime pas rendre les gens tristes, au risque de me faire mal à moi-même, au risque de ma santé.
Dire non quand on t’invite à un endroit, c’est difficile. Dire non quand tu n’as pas envie, c’est difficile aussi. Mais quelques fois, il faut arrêter de ne penser qu’au bonheur des autres et se concentrer un peu sur le sien. Parfois, il faut se poser cette question-là : moi, je suis là pour eux, mais combien d’entre eux seraient là si j’avais réellement besoin? Peu d’entre eux, surement.
Quand vient le temps d’en aider d’autres, la majorité des gens recule à la simple idée de brimer leur petit bonheur confortable. La majorité des gens ont besoin d’une bouche pour parler, mais ne réussissent pas à la fermer pour laisser bouger celle des autres. La majorité des gens veulent que leurs histoires soient meilleures que celles de tous les autres. La majorité des gens ont besoin d’une oreille pour écouter, mais ne sont capables que d’entendre leur propre voix.
Au courant de la semaine, j’ai décidé de faire le ménage de ma vie. Plein de portes s’ouvrent et plein d’autres se ferment. Et dire que je n’ai pas peur d’en recevoir une en pleine face serait un mensonge. Mais j’ai décidé de laisser partir ceux que je retenais trop fort pour rien. J’ai décidé de laisser aller ceux qui ne méritaient pas de ma gentillesse un peu trop gratuite par moment.
J’ai placé le mot « non » dans ma liste de vocabulaire.
J’ai poussé ceux qui n’avaient plus leur place dans ma vie hors de celle-ci. J’ai fermé la porte au nez à ceux qui savaient comment me toucher. Pis tu devrais faire la même affaire.
On aura toujours quelqu’un pour nous faire sentir mal. Pour nous obliger à dire oui. On aura toujours des personnes toxiques dans nos vies. Des gens qui ne croient mériter que des oui, alors que quelques non ne leur feraient pas de tort.
Des gens qui croient mériter la lune alors qu’il ne mérite même pas le quart d’une étoile.
Photo : We Heart It