Au lendemain du Black Friday, les consommateurs de partout à travers le monde sont invités à participer à la Journée sans achat.
Cette journée symbolique sert à monter notre appui aux travailleurs qui œuvrent dans des conditions extrêmement difficiles. Plusieurs magasins, qu’ils fassent partie de grandes chaînes ou non, implantent des usines dans les pays où la Loi laisse place à de mauvaises conditions de travail. Pour l’industrie, c’est avantageux : ils peuvent faire fabriquer leurs marchandises en grande quantité et, surtout, à moindre coût. Injuste, immonde, déloyal : les mots sont faibles pour décrire ce principe où l’on fait travailler ces pauvres gens pendant de longues heures, à des salaires de misère.
Mais en tant que consommateurs endurcis, difficile de résister à un vêtement qui est « pas cher, pas cher ». Quand vient le temps de l’acheter, on ne prend même pas le temps de se demander à qui sont les mains usées qui l’ont fabriqué. Trop souvent, on ferme les yeux. En fait, nous ne sommes pas mieux que les géants de l’industrie, puisque nous achetons leurs produits, on les encourage!
La Journée sans achat est l’occasion de prendre conscience de notre dépendance à la consommation. Moi-même, je ne me rends pas forcément compte de la fréquence à laquelle l’argent sort de mon compte en banque. Une paire de chaussures par-ci, des bijoux par-là : on dépense beaucoup et souvent. Le pire, c’est qu’on consomme pour le plaisir, juste « parce que ».
En plus de prendre une « pause de consommation », cette journée nous force à réfléchir au pouvoir que nous avons. Le pouvoir de faire changer les choses, le pouvoir de dire un « non» bien senti aux entreprises. Je ne crois pas que demain matin, les choses auront changé du tout au tout. Mais elles auront changé un peu, puisque certains auront modifié leurs habitudes de (sur)consommation. Puis, un jour, les travailleurs auront des conditions de travail qui ont du bon sens. Mais ça, c’est dans le meilleur des mondes. Un monde où mobilisation et solidarité seraient arrivées à faire quelque chose de bien.
En attendant, « pensez avant d’acheter », c’est simple et ça fait une différence!
Crédit: We Heat It