Grâce à Tout le monde en parle, j’ai entendu parler du documentaire «L’amour au temps du numérique». Piquée par ma curiosité, je l’ai regardé. J’ai tout simplement été dégoutée et outrée.
Ce documentaire, réalisé par Sophie Lambert et présenté sur Télé-Québec, traite de la «réalité» des relations amoureuses d’aujourd’hui avec l’apparition des réseaux sociaux. Tout au long du documentaire, Sophie suit six jeunes adultes de 19 à 24 ans sur une période d’environs 1 an.
1- Karine
Elle a 19 ans et ne croit pas en l’exclusivité amoureuse. Elle a un chum, ils vivent dans une relation ouverte et pense que cela est plus sain pour leur couple.
«Pourquoi j’y dirais pas vas y, vis-le, pis là tu vas revenir pis tu vas être bien, pis tu vas être content. À place de dire : ”Là, je suis emprisonnée parce que ma blonde veut pas que j’aille coucher avec d’autres filles”.»
Finalement, elle se sépare de son chum parce qu’elle a couché avec un autre et qu’il est jaloux. Ah et, lui aussi a couché avec une autre. Bref…
2- Stevo
24 ans, homosexuel, cherche l’amour désespérément sur tous les réseaux sociaux. À un moment donné, j’ai bien ri, car on peut le voir chercher quelqu’un sur un site de rencontre afin de prendre un café et jaser. Ce qui m’a fait rire, c’est le fait que Stevo utilise comme avatar une photo de son corps, en sous-vêtements (depuis quand on montre son corps pour prendre un café?). Personne ne veut y aller. Les gars avec qui il parle ne veulent pas de café, mais bien un one night.
3- Stef
Sans vouloir être péjorative, il est le douchebag classique qui va au gym et au salon de bronzage. Vous savez, quand on dit «fuck boy»? Et bien lui, c’est ça. Ça «pogne», parait-il. Misant tout sur son apparence, il prend bien soin de lui et moins bien de ses femmes.
«Elles (les filles) aiment mon côté un peu qui s’en «câlissent» de tout, je vis ma vie comme ça me tente, personne qui va me dire quoi faire, je pense que ça, c’est sûr que ça l’attire un peu les filles.»
«Je vois ça comme un jeu un peu, premier qui s’attache a perdu.»
Quelle belle philosophie!
4- Sandrine
Barbie Sandrine, 21 ans, utilise son image pour promouvoir des entreprises. Elle met beaucoup de photos d’elle sur les réseaux sociaux pour faire de la publicité. Payée à être belle.
Lorsqu’elle a une date avec un gars et qu’il ne se pointe pas, elle n’est pas contente.
«Ça se fait pas. J’imagine juste mon père quand il a rencontré ma mère s’il l’avait comme «cancelée» à leur premier rendez-vous, pas sûr que je serais là aujourd’hui.»
Ce qui est assez cocasse, c’est qu’elle, de son côté, fréquente plusieurs gars en même temps. Ah! Ça, ça se fait?
5- Gabrielle
21 ans également et 108 gars à son actif, elle a noté tous leurs noms dans un calepin (au cas où elle attraperait des bibittes ou tomberait enceinte!) Hé oui, elle est tombée enceinte. Elle finit par retrouver le père et ils se mettent en couple, mais elle le trompe. Chut! Elle le dit dans le documentaire, mais il ne le sait pas encore!
6- Timothé
Jeune roux romantique de 19 ans qui ne «pogne» pas. Son histoire à lui n’est vraiment pas intéressante : il a une fuckfriend bisexuelle toujours amoureuse de son ex pour qui il tombe en amour, déménage avec elle, mais elle ne veut rien de sérieux. Il doit donc cacher ses sentiments.
Je comprends que le but du documentaire est de choquer les gens et de montrer une «réalité» frappante, mais ce n’est pas du tout la réalité de tous les jeunes.
J’aurais aimé voir une fille ou un garçon avoir une relation stable. Des personnes qui s’aiment. J’aurais aimé voir quelqu’un qui n’a pas rencontré son partenaire grâce aux réseaux sociaux. On dirait que ce qui est montré dans le documentaire, c’est que l’amour n’existe plus, quand, au contraire, il peut être au coin de la rue. Malheureusement, on est parfois trop occupé à avoir le nez dans notre cellulaire à liker des visages d’inconnus.
Ah pis… j’aurais surtout aimé voir quelqu’un qui n’a pas attrapé la chlamydia (ILS L’ONT TOUS EUE, TOUS).
À tous les parents qui ont écouté ce documentaire et qui sont répugnés par notre nouvelle génération, n’ayez crainte, nous ne sommes pas tous comme ça!
Photo : Screenshot du documentaire