Je le sais qu’on avait rien. Ou du moins, pas grand chose de beau. Pas quelque chose de grand. Mais même si on n’avait pas de belles choses, j’ai de la misère à t’enlever de ma tête. Je te trouve plus intéressant que les autres. Toi, t’avais de quoi à dire. T’avais de quoi d’intéressant à faire savoir au monde. Pis j’pense que c’est ça que j’ai trouvé beau chez toi.
Je trouve beau que tu ne saches même pas à quel point t’es quelqu’un qui mérite d’être aimé de toutes les bonnes façons possibles. Je le vois dans tes yeux que tu ne t’aimes pas tant que ça. Pis c’est correct. Quelqu’un, un jour, va t’aimer à ta place. Je pense que ça aurait pu être moi. Mais l’amour, ça ne marche pas vraiment quand c’est juste dans un sens, non?
Je le sais que je ne t’aimais pas au point de tomber en amour avec toi, mais ça aurait pu. De toute façon, même quand je n’aime pas au complet, je n’aime pas juste à moitié. Donc même si je ne t’aimais pas au complet, j’aurais été capable de mettre ma vie de côté pour t’aider à t’aimer comme tu mérites d’être aimer : au complet, justement.
J’ai de la misère à comprendre ce que c’est l’amour, le vrai. Peut-être qu’on se passe à côté, pis qu’on passe à côté de tellement de «peut-être». On ne le saura jamais si toi et moi on était des «peut-être» ou des «c’est sûr».
Ca m’énerve parce que quand je ferme les yeux, c’est toi que j’imagine. Quand je fais semblant de chercher quelqu’un, c’est ton visage que j’essaie de trouver. C’est con, parce que ca me fait même pas de peine, c’est juste une habitude. Tu m’as marqué. Plus que je ne le pensais.
Je veux que tu te rappelles de moi quand tu vas avoir besoin de quelqu’un. Tu as encore mon numéro. Je vais venir. Je vais te donner un bec sur le front et je vais te promettre que ça va passer, même si je ne suis pas certaine.
Je veux juste que tu te rappelles de moi dans ta chambre qui lâche un «wow, elle est vraiment belle la vue d’ici». Dans le milieu d’un silence confortable. Dans le milieu d’un amour incomplet.
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