Comprenez-moi bien, je n’ai jamais aimé la politique. Que ce soit les débats, les nouvelles lois ou les différents conflits internes, ça n’a jamais été un sujet qui m’interpelait. Toutefois, les choses ont changé lorsqu’un drôle de candidat s’est présenté à la course présidentielle américaine de 2016 : Donald Trump.
Comment, à notre époque, un homme tel que lui peut-il aspirer à un poste si important? Soyons honnête, contrôler les États-Unis d’Amérique revient à contrôler d’une certaine façon le monde. Au départ, en apprenant qu’il était candidat, j’avoue avoir ri. C’était drôle pour moi d’imaginer un homme comme lui au milieu de grands stratèges et d’hommes politiques influents. Jamais, bien au contraire, l’idée qu’il soit élu candidat de son parti ne m’avait effleuré l’esprit.
J’ai désenchanté, quelques semaines plus tard, quand il a officiellement été élu candidat du Parti républicain, en juillet. Choquée, je me suis consolée en me disant que les gens ne voteraient jamais pour lui. Quelle belle erreur!
Au début de sa campagne, Trump dominait déjà clairement les sondages. Cette tendance s’est maintenue jusqu’en août, au moment où ses remarques sexistes et racistes ont commencé à lui faire perdre de l’électorat. Mais même maintenant, un peu plus de 40% de la population a toujours l’intention de voter pour lui. C’est ce qui m’inquiète!
Heureusement, je ne suis pas la seule à être préoccupée. Zeid Ra’ad Al Hussein, Haut-Commissaire de l’ONU, a estimé que Donald Trump serait «dangereux» sur la scène internationale s’il était élu comme président des États-Unis. Lors d’une conférence de presse à Genève, M. Zeid a expliqué qu’il n’avait pas pour habitude d’interférer dans les campagnes politiques. Mais au vu des commentaires «inquiétants» faits par Donald Trump, le Haut-Commissaire croit qu’il est important de briser le silence. «Si Donald Trump est élu, vu ce qu’il a déjà dit, et à moins que cela ne change, je pense sans aucun doute qu’il serait dangereux du point de vue international», a déclaré M. Zeid.
On comprend mieux les partisans d’Hillary! Et puis, comment soutenir un homme qui tient des propos à caractère xénophobes et sexistes tels que :
- «Je vais pouvoir sortir avec elle dans 10 ans. Peux-tu croire cela?», en parlant d’une fillette de 10 ans à peine, à l’émission Entertainment Tonight en 1992.
- «Quand t’es une star, elles te laissent faire. Tu peux tout faire. Les choper par la chatte», dit notamment Donald Trump à un animateur de télévision après une émission, alors que les micros sont restés ouverts.
- «Si vous voyez quelqu’un qui essaie de jeter une tomate, mettez-lui une dérouillée, d’accord?», lance Donald Trump en février à ses partisans. «Je vous promets de payer les frais d’avocats».
Les quelques citations jointes ne représentent qu’un infime parti des discours à caractère haineux ou désobligeant du magnat de l’immobilier. Personnellement, je ne suis pas *vendue* Hillary Clinton, mais je voterais pour elle sans hésitation dans la situation présente. Bien que ses choix n’aient pas toujours été éclairés, elle nous prouve quand même qu’elle a une tête sur les épaules, entre autres lorsqu’elle a dit : «Un homme avec une longue histoire de discrimination raciale, amateur de sombres théories du complot tirées des pages de tabloïdes de supermarché et des confins d’internet, ne devrait jamais pouvoir diriger notre gouvernement ou commander nos armées».
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