Quel est le visage de Dead Obies? Tu n’as pas encore entendu parler de ce groupe franglais faisant tourner les têtes? Je te donne 7 raisons pour commencer à les écouter.
- « Combien t’en connais qui sontflyde même, juste out of mind; asteure combien tu peux en compter qui parlent de même »
Avec leur souche fidjienne, québécoise, anglophone, européenne et jamaïcaine, on peut dire qu’ils savent afficher avec brio leurs propres couleurs ! Le langage du groupe est influencé de manière à illustrer une réalité propre aux origines métissées, pour eux, synonyme de richesses. Leur façon de s’exprimer les libère par la même occasion de ce conflit linguistique auquel ils ne s’identifient pas. Ils ont créé un vocabulaire atypique, tout en restant compréhensifs.
- «Cause lord only knows combien de temps it’ll last I mean, fallait qu’j’le fasse»
Dead Obies a connu le jour au printemps 2011. En quelques mois de travail, ils ont produit ce qui les a directement conduits vers cette chance qu’ils attendaient. Leur mixtape Collation Vol.1 a raflé 15 prix à la finale des Francouvertes 2013.
Sachant qu’ils devaient se perfectionner, ils ont sorti leur premier album officiel : Montréal $ud. Près de 3 ans plus tard, le groupe est revenu plus fort que jamais avec la sortie d’un deuxième album : Gesamtkunstwerk; mot tiré de la langue allemande pour signifier l’œuvre d’art total.
- « Pour les Homies » qui sont « ready pour le show »!
C’est avec le réalisateur Gabriel Poirier Galarneau qu’est née l’idée de ce qui allait devenir le nom de leur deuxième album. L’avenue musicale empruntée par le groupe s’avise à être intime, authentique et à l’effigie de leur propre réalité. Gesamtkunstwerk est le produit de ce qu’ils ont façonné en gravant à petit peu le bagage qu’ils portent tout un chacun.
- « Bounce with us, lounge with us! J’sais que t’es down with us! »
Le groupe s’est consulté pour procéder autrement pour ce qui était de l’enregistrement de ce dernier album. Lors de leur spectacle en octobre 2015, le public montréalais a fait partie de leurs performances. Le groupe s’est servi de ces enregistrements comme base pour confectionner sur mesure des chansons qui allaient transporter l’énergie du live. Avec les conversations et les commentaires clins d’œil, on peut facilement embarquer dans leur univers de création.
- « Front sur le grand écran, stunt sur ton Facebook Tape sur ton Twitter, t’es à un clic d’être straight shook (clic!) »
La photographie de la pochette a aussi été captée lors des spectacles. L’image en noir et blanc rapporte la même ambiance que sur le disque. Elle illustre parfaitement l’effet rassembleur et spontané du groupe durant leurs performances. Le cliché expose une jeune fille en plein selfie, pris sur le fait par John Londono.
- « J’pense que j’suis fuckin’ insane in the brainium »
La créativité ambitieuse du groupe les a menés à des heures de montage. De plus, pour Gesamtkuntwerk, Dead Obies s’est vu privé de sa subvention de Musicaction accordé au premier album pour le taux trop élevé d’anglicisme, alors que la subvention de FACTOR était inaccessible à cause que le contenu était trop… francophone. Il y a aussi des clips en live, des documentaires ; qu’est-ce que leurs admirateurs pourraient bien demander de plus?
- « Oh Lord, Oh Lord, Can You Hear My Voice ? »
Ils utilisent des propos naviguant à travers les rapports sociaux, le sujet de l’ambition ou encore la pseudovie de l’homme postmoderne. Pour ce qui a trait à leur tout nouvel album, j’ai eu un véritable coup de cœur pour les trames musicales telles que Johnny, Oh Lord et Where they @? Toutefois, ce qui est sûr, c’est qu’il est essentiel d’écouter l’album de D à O!