À la suite d’une entrevue avec Vicky Côté ayant été publiée le 24 octobre dernier, trois membres de notre équipe ont eu la chance de voir la pièce de théâtre Haïku de prison ! On vous laisse prendre connaissance de notre appréciation.
Un divertissement impressionnant et hors du commun, voilà comment je décrirais Haïku de prison.
Ugo Niquet-Girard
Une interprétation magistrale par Bruno Paradis et Vicky Côté qui en fait également la mise en scène. Il s’agit d’un genre théâtral pouvant être catégorisé d’expérimental, ce qui permet à madame Vicky Côté de se démarquer, car c’est un style qu’elle affectionne particulièrement et qu’elle maîtrise à merveille. Il faut savoir que la pièce repose en totalité sur la justesse des mouvements des deux acteurs, car il n’y a aucun dialogue pendant toute la durée de la représentation. C’est d’ailleurs, ce qui rend ce spectacle unique. Également, les jeux d’ombres et l’utilisation des accessoires étaient tout simplement éblouissants. Toutefois, il est nécessaire selon moi de rester à la fin du spectacle afin de poser des questions, car pour être franc, j’ai compris la pièce qu’en partie et rester à la fin pour écouter les explications de madame Côté m’a permis de mieux comprendre.
Une pièce de théâtre qui mérite tous les éloges, voilà comment je décrirais Haïku de prison.
Vanessa Primeau
Je ne suis pas une grande admiratrice des pièces de théâtre et je ne savais pas à quoi m’attendre pour celle-ci, mais je suis conquise par le talent de Bruno Paradis et Vicky Côté. L’imagination qu’il y a dans cette pièce est phénoménale ! Les jeux de lumière, les chaussettes représentant des marionnettes et des vêtements servant à représenter des acteurs fictifs de la pièce ne sont que quelques exemples de ce qui a permis de captiver mon attention. Les sons ont également une grande importance dans cette pièce. Ce que j’ai le plus adoré, c’est que chacun s’en fait une interprétation qui peut différer d’une personne à l’autre et il s’agit du but de la pièce ! On n’y comprend pas tous, mais ce n’est pas l’essentiel. Pour conclure, les thématiques principales telles que la misère en prison, la violence et l’évasion sont bien représentées puisqu’un narrateur cite des passages du texte de poésie de Lutz Bassmann.
Frappant et unique, voilà comment je décrirais Haïku de prison.
Monica Desbiens
Déjà, je suis une grande amatrice de théâtre ! Mais je n’avais jamais eu la chance d’en découvrir une comme celle-ci. Le fait qu’il n’y a pas de dialogue entre les différents personnages nous pousse inévitablement à rechercher nos réponses ailleurs : dans les costumes, dans les accessoires et dans les jeux d’ombres. Heureusement, ceux-ci sont légion dans la pièce qui nous est présentée. J’ai particulièrement aimé que les deux acteurs aient su donner vie à plusieurs personnages simplement avec des accessoires et beaucoup d’imagination ! Vicky Côté a vraiment su exploiter de manière ingénieuse un texte qui ne se prêtait pas nécessairement à la mise en scène, étant tiré à la base d’un recueil de poésie. Avec des épisodes plus dramatiques — le viol d’une détenue en particulier — on s’attache rapidement à ce petit monde, sans en comprendre toutes les nuances. On se crée notre petite histoire, comme on la voie, comme on la comprend, comme on la ressent ! C’est ce que j’ai préférée : une œuvre qui laisse place à l’interprétation et surtout à l’imaginaire, tout en abordant des sujets très sensibles.