L’été dernier, je me suis intéressée à une série Netflix qui sort du commun: Dark tourist. La série-documentaire réalisée par le journaliste David Farrier nous fait découvrir le dark tourism, ou tourisme noir, une forme de tourisme se basant sur la mort, la destruction et la violence. Vous voyez le genre? Le journaliste visite plusieurs endroits prisés par les fans de dark tourism comme la forêt du suicide au Japon, un site d’essai nucléaire russe au Kazakhstan et la capitale mondiale du vaudou au Bénin. C’est à se demander pourquoi certaines personnes s’intéressent à ce genre d’endroit pour passer leur vacances.
Selon David Farrier, c’est principalement la curiosité humaine pour certains phénomènes non-communs à notre quotidien, comme la mort et la violence, qui mènent à pratiquer le dark tourism. La plupart des personnes qui s’adonnent à ce genre d’activités proviennent d’endroit où celles-ci ne sont pas présentes. Ce sont souvent des occidentaux américains ou européens. Cela leur procure une adrénaline qu’ils ne retrouvent pas dans leur pays.
D’ailleurs, le journaliste croit que cette adrénaline peut aussi être une explication à cette pratique. Il a même rencontrer quelqu’un cherchant des émotions fortes de cette façon au kazakhstan. Cet homme se nomme Andy, il a une femme et deux enfants et passe ses vacances dans des pays en guerre. Étonnant comme portrait!
Selon moi, le contexte historique de certains lieux considérés comme étant dans la catégorie du dark tourism est d’autant plus une explication. Prenons exemple avec Auschwitz en Pologne, l’ancien camp de concentration où le plus grand nombre de personnes ont été tués durant la Deuxième Guerre mondiale. La majorité des gens qui se rendent à cette endroit y vont pour rendre hommage aux centaines de milliers de victimes du régime nazi, mais aussi pour voir leur livre d’histoire prendre vie. C’est la même chose pour les plages de Normandie ou d’innombrables autres lieux où des massacres ont été commis.
Le dark tourism peut prendre de multiples formes. Que ce soit les vestiges d’une ancienne guerre ou les croyances de certaines personnes, le principe reste le même : le malheur de plusieurs personnes devient touristique pour d’autres. La psychologie humaine peut être très étonnante parfois!