Chères générations antérieures,
J’aimerais avoir la chance d’élever mes enfants comme vous l’avez fait. Voir leurs petits visages au milieu de feuilles d’arbre en plein mois d’octobre. Aller à plage nager dans l’eau glaciale du fleuve St-Laurent. Ou encore construire un simple bonhomme de neige lors de la première neige de novembre.
J’appelle ça une chance, parce qu’en 2019, la planète est branchée sur un respirateur artificiel.
« Vous ne vous mettez pas dans la même situation si vous avez une bronchite que si vous avez un cancer en phase de métastase. Et la planète est dans une situation de cancer très avancé. »
– Nicolas Hulot, ex-ministre français de la Transition écologique et solidaire, à l’émission spéciale Minuit moins une pour la planète de Radio-Canada.
Dans votre temps (je ne vous rajeuni pas…), la santé de la planète, on en avait rien à faire. Bon, on savait ce qu’était la pollution, mais est-ce qu’on y accordait une grande importance? Non, parce que si vous aviez su que la pollution dégrade l’environnement de façon durable, je suis convaincue que vous auriez agi.
Je n’ai pas envie de passer mes vacances à l’intérieur à l’air climatisé parce qu’il fait trop chaud dehors. J’ai envie d’aller faire du camping et de manger des guimauves sur le feu de camp. Je veux aller à la plage avec mes enfants. Et surtout, je veux aller prendre des marches, faire du vélo ou encore courir à l’extérieur en humant l’odeur de la nature dans mes narines.
Vous vous dites sûrement: « Ça, c’est avoir de l’ambition! ».
Vous voyez, ce sont de toutes petites choses bien simples. Futiles. Mais, avec le réchauffement climatique, elles sont toutes menacées, et deviendront bientôt des activités rares.
En 2019, on le sait et c’est prouvé. Le réchauffement climatique menace notre planète.
Depuis que je suis toute jeune qu’on me rappelle à quel point c’est important de récupérer, que c’est important de jeter mes déchets à la poubelle, que c’est important de protéger ma belle planète. Pourtant, ce n’est jamais l’exemple qu’on m’a donné. Et je ne peux pas dire que je n’ai jamais contribué à la pollution!
Je comprend aujourd’hui. Vous avez fait des erreurs, des erreurs très graves, et nous aussi. Ce n’est qu’aujourd’hui qu’on le réalise.
Mais le message n’est-il pas assez clair? N’est-il pas temps d’agir? D’agir pour vrai, en prenant des actions concrètes. On a pleins d’exemple autour de nous: la ville verte de l’Europe Oslo, et il y en a d’autre.
Est-ce qu’on a envie que les générations futures aient à vivre dans un monde où les catastrophes climatiques sont fréquentes? Tornades, inondations, sécheresses, verglas, tempêtes hivernales…
Peut-être qu’on est prêt au Québec pour une deuxième « Révolution Tranquille », mais je l’appellerais plutôt la « Révolution, pis ça presse ».