Un peu comme ça, je suis partie. Sans vraiment y penser, j’ai décidé de découvrir de nouveaux horizons. L’air avait beaucoup trop tourné autour de moi, les autos avaient beaucoup trop défilé à mes côtés sans ne jamais s’arrêter. J’ai abandonné mon emploi étudiant que j’occupais depuis un an déjà, je me suis inscrite en ATM, un programme qui m’était inconnu, et j’ai déménagé dans une ville à cinq heures de route de mon hometown sans trop savoir où tout ça me mènerait.
And I’m here now. Happier, more than never.
Dans la routine du quotidien, on embarque facilement sur le fameux pilote automatique. Et, bien trop souvent, on est là sans trop savoir qu’on y est. Bien trop souvent, on se surprend soi-même à agir sans trop se questionner. On ne prend plus le temps de respirer l’air frais, d’ouvrir les yeux sur la beauté qui nous entoure. Comme des robots, comme des prisonniers d’une cage de verre, on regarde notre vie défiler sans jamais vraiment en prendre le contrôle.
À mon arrivée au Saguenay, j’ai constaté avec regret que j’étais prise dans ce cercle vicieux et j’ai décidé de m’arrêter un instant.
Un instant qui en a valu des milliers.
Dans ce tourbillon de mouvements, on a le pouvoir de tout et de rien à la fois. Là est notre choix. D’agir ou de fermer les yeux. Si tu n’aimes pas ton travail, rien ne t’empêche de le quitter. On est en pénurie de main d’œuvre, des emplois, il y en a partout. Ton boss merdique, il n’est pas partout. Tu n’aimes plus ton programme scolaire : il y en a plein d’autres. Si tu n’es pas heureux.se dans ta relation malsaine, rester te brisera plus que ça te construira.
Mais arrête de trouver des excuses et vis, une fois pour toutes. Car, une fois le temps passé, tu ne pourras pas le rattraper. Pars dans l’Ouest canadien s’il le faut, fais-toi un tatouage dont tu as toujours rêvé, fais ce que tu veux, mais vis.
Ça prend du courage et de la force, mais ce peu que tu auras investi te sera redonné par un millier d’étoiles.
[…]Un peu comme ça, sans trop y penser, j’ai quitté.
Pis j’ai compris que je n’avais jamais vraiment vécu auparavant. C’était peut-être un coup de tête d’une fille de 17 ans en pleine crise d’adolescence, un geste impulsif, whatever, name it, mais jusqu’à présent, c’est le meilleur choix que j’ai fait de ma vie.