À la fin de novembre 2018, un drame est survenu dans ma vie : j’ai perdu un être cher. Malgré toutes mes tentatives pour le sauver, il a été emporté par l’eau. Lorsque je me remémore les moments que j’ai passés avec lui, sa présence me manque. La vie était plus simple à ses côtés. Je ne t’oublierais jamais LG Stylo 3 Plus.
À la base, ce n’était pas un choix. J’aurais pu tout simplement le remplacer par un nouveau modèle encore plus performant, et me convaincre que ça n’arriverait plus.
Après tout, ce n’est qu’un objet. En revanche, mon compte de banque m’a dit le contraire. Pour une fois, je l’ai écouté et j’ai séparé le superflu de mes besoins réels. J’ai vécu sans cellulaire pendant près d’un an.
Je ne vous cacherai pas que c’était compliqué au début. Un cellulaire c’est tellement pratique. Je devais constamment m’adapter en trouvant des alternatives pour filmer, enregistrer du son, prendre une photo, trouver de l’information, avoir l’heure ou appeler quelqu’un. La plupart du temps, j’étais forcée d’emprunter le cellulaire de l’un de mes proches ou d’inconnus. Au moins, les gens étaient compréhensifs et n’hésitaient pas à me le prêter, ce qui m’a aidé de nombreuses fois. Ce qui était véritablement le plus difficile à gérer, c’était l’ennui.
Dès qu’on a un moment de pause, on sort notre cellulaire pour se divertir. C’est devenu un automatisme, comme respirer. On le fait sans réfléchir.
Cette coupure m’a permis de sortir ma tête de l’eau et d’apprendre à profiter de ces instants. Les gens rivés sur leurs écrans, et moi qui tente de faire abstraction de ma solitude en divaguant dans mes pensées. Les salles d’attente étaient des épreuves qui m’ont permis d’affronter mes insécurités. En plus, je sais maintenant « Comment décorer sa salle de bain pour une ambiance zen digne d’un spa » et je connais les « 19 destinations tendances où voyager en 2019 », grâce aux magazines de mauvais goût sur les tables basses. C’était un mal nécessaire qui m’a permis de prendre confiance en moi, d’être moins dépendante de la technologie et plus patiente.
Récemment, j’ai réalisé qu’avoir un cellulaire me permettrait d’être plus autonome et de m’aider pour réaliser mes projets scolaires et personnels. J’ai laissé mûrir un peu ma réflexion. Puis, j’ai fait le grand saut. J’ai sorti le portefeuille et je me suis procuré un cellulaire neuf.
Pour éviter de retomber dans mes vieilles habitudes, je me suis fixé ces cinq règles :
- Limiter ton temps sur ton cellulaire tu devras.
- En classe, dans le sac à dos, ton cellulaire sera.
- Sans notifications ton cellulaire deviendra.
- Du papier (livres, dessins et jeux de logique) pour t’occuper tu apporteras.
- La journée sur ton cellulaire, tu ne commenceras pas.
Pour résumer, l’année dernière m’a prouvé que c’était possible de vivre sans cellulaire. Cependant, ça devient de plus en plus compliqué de s’en séparer, parce qu’il remplace plusieurs d’outils, autant une boussole qu’une caméra. Je crois que mes règles pourraient être utiles pour d’autres personnes qui, comme moi, ont l’impression que sans leur cellulaire, elles seraient incapables d’être autonomes.
Après tout, ça peut juste être bénéfique de prendre une pause et de se déconnecter du numérique pour se reconnecter à la réalité.