« Attends le Black Friday, les cartouches d’encre coûteront moins cher! » ou « Attends le Black Friday, il y aura des réductions sur le maquillage chez Sephora! » À l’approche du fameux vendredi 29 novembre, jour du Black Friday, ce sont des phrases typiques comme celles-ci que l’on peut se permettre d’entendre d’une personne à l’autre. Le vendredi 29 novembre, sans le savoir, la paire de pantalon que vous achèterez à 70% de rabais aura peut-être coûté la vie d’une personne provenant d’un pays sous-développé, où les travailleurs sont seulement payés 22 ¢ de l’heure pour vous habiller.
L’idée de vous parler du Black Friday m’est venue tout bonnement. Avec cette journée qui arrive à grands pas, les médias nous font la promotion des rabais qui commencent à faire leur apparition dans les magasins, alors que d’autres en dénoncent son succès colossal. Dans un des articles que j’ai lus, une femme de Dacca, la capitale du Bangladesh, expliquait : « Les gens ne savent pas comment c’est dur, pour nous, de fabriquer ces vêtements. Je crois que ces vêtements sont fabriqués avec notre sang.»
Un article qui témoignait entre autres des achats irréfléchis des gens lors du Black Friday et qui m’a grandement fait douter.
Vous vous demanderez certainement pourquoi je m’empêcherais d’acheter un nouveau portable si je permets aux petits autant qu’aux gros commerçants d’augmenter leur chiffre d’affaires au Black Friday? La raison est bien simple. Le Vendredi noir est le résultat même de notre société de surconsommation et il représente un enjeu important pour l’environnement.
Encore l’environnement ? Eh oui !
Parlant d’appareils électroniques, seulement 20% d’entre-eux achetés au Black Friday peuvent être recyclés. Lorsqu’ils sont jetés à la décharge, les matériaux toxiques qu’ils renferment tels que le plomb se dissipent dans l’air, l’eau et le sol et il en résulte des impacts négatifs sur notre santé.
Nous encourageons aussi le « Fast-fashion » en achetant au Black Friday. L’achat en trop grande quantité de ces vêtements peut nuire à l’environnement surtout s’ils sont achetés et vendus trop rapidement. Avant d’arriver en magasin, la fabrication et le traitement de ces vêtements demandent beaucoup de ressources et émet des quantités de gaz à effet de serres incalculables.
Utiliser pour fabriquer les objets, les jouets et les emballages pour les nombreux articles que nous achetons le plastique vient également jouer un rôle majeur lors du Black Friday.
Fait-on de réelles économies ?
C’est le Black Friday chaque jour dans nos magasins. Tout comme les soldes d’été ou d’hiver, le Vendredi noir a pour but de faire croire que les produits que l’on achète sont soldés, alors que certains ne le sont pas vraiment ou qu’ils le sont depuis longtemps.
D’après une enquête faites par Ecclo, 60 millions de consommateurs se font avoir lors du Black Friday, car l’étiquetage des produits est trompeur. Un exemple parmi tant d’autres serait lorsque le prix barré sur l’étiquette ou la pancarte ne correspond pas au prix initial de la promotion. Il serait dans ce cas primordial que vous fassiez une vérification avant de vous faire avoir dans le jeu de certains commerçants.
Appuyer sur pause durant le Black Friday
Sans pour autant arrêter de consommer, le premier pas à faire au Black Friday pour réduire votre empreinte écologique serait d’acheter en quantité limitée ou à tout simplement vous posez la question « Est-ce que j’en ai vraiment de besoin ? » avant d’acheter quelque chose. Il serait notamment important de ne pas encourager les achats en ligne, en raison du suremballage dans lequel les colis nous sont livrés.
Avec l’arrivée du temps des fêtes, les rabais sont toujours plus alléchants à nos yeux, mais prenez le temps de prioriser les achats réfléchis qui auront toujours une deuxième utilité !