Depuis quelques mois, je me pose plus de questions que jamais quant à mon futur. Tu sais, cette période charnière de la vie où la vingtaine te frappe en plein visage et où l’angoisse de ne pas être à la hauteur cogne à ta porte un peu trop souvent à ton goût. Pour ma part, c’est une question en particulier qui me hante au quotidien : où est-ce que je m’en vais, au juste?
J’ai toujours eu de grandes ambitions quant à ce que je ferais plus tard dans la vie. Je détiens cette chance d’avoir des anges gardiens qui me supportent dans tout ce que j’entreprends : mes parents. « Tant que ça te rend heureuse, c’est tout ce qui compte », m’ont-ils rappelé, maintes fois. Plus jeune, j’ai voulu être astronaute, puis professeure et médecin. Jusqu’à un moment donné, où j’ai voulu être rien pentoute. Ouain.
Ce qui est le plus fou dans tout ça, c’est que malgré cette noirceur qui m’empêchait de voir un quelconque avenir pour ma personne, j’avais un feeling. Un sentiment, tout droit sorti de l’Univers des choses inexplicables, qui me susurrait que j’allais faire quelque chose de gros et de beau avec ma vie. Depuis, ce feeling m’habite, et il rassure mon p’tit coeur confus au travers de ses angoisses. Dans une incertitude des plus totales, je crois en moi.
On ne se donne pas assez de mérite pour les choses qu’on traverse en silence.
Je ne sais pas si tu arrives à te reconnaitre en moi, cher lecteur, mais j’ai bien de la difficulté à digérer les compliments. Comme si je n’étais pas capable de m’attribuer mes propres succès. Mais ça, je ne te le laisserai jamais savoir. Vois-tu, je connais parfaitement ma valeur, mais je doute constamment de moi. (Ironie, quand tu nous tiens) Au travers de ce simili-combat de chevaliers entre ma tête et mon cœur, j’apprends à me donner une tape sur les épaules de temps en temps.
À toi qui me lis, qui est confus(e), mêlé(e), qui a confiance à temps partiel ; je te comprends. C’est à ce même moment que je te prononce la phrase suivante (franchement surutilisée, mais totalement vraie) :
Rien n’arrive pour rien.
On traverse constamment des portes qu’on a longtemps rêvé d’ouvrir, sans même s’en rendre compte. Dans ces subtilités, la vie fait bien les choses.
Où je veux en venir avec ça? Hier, lors d’une conférence du CREP au Cégep de Jonquière, l’inspirante Émilie Perreault a livré un simple et précieux conseil. Quand je lui ai demandé ce qu’elle dirait à la jeune Émilie de 19 ans, craintive par rapport à son futur, elle m’a répondu : Calme-toé. Étonnamment, ces mots m’ont particulièrement apaisée.
Écoutons Émilie, et calmons-nous (en bon québécois).
Tout va bien aller. La vie va te mener à la bonne place, promis.