C’est bien beau les lumières scintillantes, l’ange et les cadeaux qui encadrent le sapin, les rencontres de familles interminables. Eh oui, c’est magique, mais parfois c’est beau le temps des fêtes, mais de surface, that’s it.
Ce n’est pas toujours comme dans les films : la famille loue un chalet, maman vit quelque peu de l’anxiété face à la préparation excessive de nourriture pendant que les enfants jouent dans la neige et que papa buche le sapin. Cependant, dans la vraie vie, ce ne sont pas toujours juste des décorations et de la musique joyeuse qu’on ne se lasse pas d’entendre depuis le 1er décembre.
Joyeuses fêtes à ceux qui sont, ou ont été, en deuil. Ceux pour qui ce temps de réunions familiales est un temps nostalgique d’un passé qui n’est plus. À ceux qui travaillent sur eux-mêmes, peu importe le détail brisé ou manquant. Ceux qui sont encore fragiles aux questions des matantes qui veulent tout savoir sur ta vie, mais qui ne sont pas certains de la réponse.
Joyeuses fêtes à ceux qui doivent justifier leur sexualité, leurs intérêts, leurs convictions politiques ou même leur véganisme (et j’en passe) à tout bout de champ. À ceux qui ne ressentent pas la compréhension des plus proches. Aux artistes qui « n’en feront jamais un métier », aux femmes/hommes d’affaires « qui ne sont pas assez sérieux ». Aux tatoués dévergondés, aux « trop pognés ».
Je parle aussi aux individus qui n’ont rien de tout ça : maison, famille, amis… À celui qui ne vivra rien de cela, et que le temps des fêtes ne sera qu’un temps plus morose qu’autre chose. Aux familles qui doivent gérer le dépendant alors que toutes sources de plaisir deviennent plus angoissantes que profitables. À ceux qui ne trippent tout simplement pas.
Finalement, mon but n’est pas de démoraliser les défendeurs du « Noël acceptable à partir de la première neige ». Je veux te rappeler, à toi, que j’ai mentionné ou peut-être pas, à travers mes mots, que le temps des fêtes n’est pas obligé d’être un renouveau pour toi comme pour tout le monde. T’es pas obligé d’avoir le sourire étampé à chaque détail qui te rappelle la féerie des fêtes. Tout de même, je te félicite d’avoir survécu à cette année, et surtout : Joyeuses Fêtes.