Aujourd’hui, j’ai eu la chance de vivre un moment qui va probablement me marquer pour encore très longtemps. Aujourd’hui, j’ai pu entendre des propos qui m’ont ouvert les yeux, oui sur moi-même, mais aussi sur les autres.
Pour une affectation de l’école, j’ai dû aller voir une conférence de l’ancien joueur de football Étienne Boulay à Chicoutimi. Bien évidemment, tout le monde a déjà entendu le fameux nom d’Étienne Boulay pour diverse raisons. Moi-même, je connaissais légèrement son passé, son histoire. Je suis arrivée là-bas avec une attitude curieuse et ouverte.
Bien assise dans une chaise au fond de la salle, mes doigts collés à mon ordinateur, cela a pris à peine quelques minutes avant que je délaisse mon écran pour plonger toute mon attention à cette personne. Cet individu qui avait les épaules lourdes d’un passé. Un passé difficile qu’il nous livrait avec tout son cœur et son âme. J’ai été chamboulée et j’ai constaté que ce genre d’histoire, cela pouvait arriver à tout le monde.
On a tendance à croire qu’on est invincible. On refoule ce qu’on ressent, on nie, on fuit. Probablement parce que c’est l’option la plus facile. En tout cas, d’un point de vue éphémère. « Si tu ne feel pas, c’est normal. Ça arrive. On a tous nos phases plus difficiles, et c’est normal. On ne contrôle pas les éléments extérieurs, mais on peut contrôler comment on va réagir », avait-il dit avec toute l’authenticité du monde.
Je buvais ses paroles. Et je transplantais ça dans le quotidien. Toutes les fois où l’on s’efforce de se dire, de se faire croire que tout va bien parce que ça pourrait déranger de ne pas bien aller. « Si tu accumules tout, ça va exploser. Si tu es dans cet état-là depuis trop longtemps, va donc parler avec un autre être humain. C’est ça le courage, de te laisser vivre ce que tu ressens. »
On n’est pas fait pour être parfait. Au final, on possède tous ces petites écorchures qui nous rendent plus humains. On détient tous cette vulnérabilité si refoulée, mais qu’en vérité, il n’y a rien de plus beau que de l’exposer.
C’est correct d’être perdu, d’avoir complètement délaissé ses repères. Se trouver soi, c’est le travail d’une vie entière. « Se découvrir, ce n’est pas de se rendre du point A au point B. C’est un long chemin qui va te suivre toute ta vie, et c’est à toi de décider si tu veux en profiter. »
Profitons-en. De ce long et beau cadeau qu’est la vie. Elle n’est pas faite pour être parfaite, mais plutôt pour être vécue pleinement et avec toute notre authenticité.