Ah! le « pesco-végétarisme »[1], le « végétarisme »[2], le « végétalisme »[3], le « véganisme »[4]… Tout ce charabia n’en finit plus, n’est-ce pas ? Certains craignent ces termes, mais l’inquiétude résulte-t-elle de la définition des mots précédents ou plutôt de la simple crainte de la méconnaissance ?
J’ai récemment eu l’opportunité d’effectuer une entrevue avec un enseignant en éducation physique au Cégep de Jonquière, M. Éric Paquet.
Je lui ai d’abord demandé comment il se définissait. Il a alors répliqué : « Je suis quelqu’un qui aime embrasser l’inconnu, le vivre ; pour tout dire, je suis à la recherche de la connaissance de l’inconnu. »
Je n’ai pas choisi un expert savant pour rédiger cet article : le but n’est pas d’inciter quiconque à changer son mode d’alimentation pour un autre. Bien au contraire, ce texte n’a pas d’objectif précis : il est seulement question de témoigner l’histoire d’un enseignant, père de famille, athlète de Spartan Race, entraineur de football et j’en passe. Pour tout dire, illustrer la vie d’un homme qui bouillonne de joie, et qui a décidé de changer son mode d’alimentation pour lui seul et sans destination prédéterminée.
Voulant d’abord expérimenter le régime de pesco-végétarisme durant un mois, afin de découvrir les impacts sur ses entrainements et sa course, M. Paquet indique d’emblée avoir ressenti des effets positifs dans son quotidien : « Après seulement une semaine d’essai, je peux affirmer ne jamais m’être senti ballonné. Mon sommeil était de meilleure qualité, mes courses étaient plus rapides : j’étais plus énergique et plus léger que je ne l’ai jamais été il y a dix ans! »
M. Paquet s’est donc donné un nouveau défi pour 2020 : passer du régime pesco-végétarisme, qu’il a réussi à exercer depuis maintenant 3 ans et demi, à celui du végétalisme.
Selon lui, l’astuce à retenir pour n’importe quelle nouvelle aventure se résumerait par « y aller graduellement ». Il ajoute, dans le cas d’un changement d’alimentation, qu’il est nécessaire de se renseigner sur l’apport calorifique essentiel en protéines, sur le bon gras et sur les glucides : « S’agit-il de recherches universitaires? Ont-ils été payés par une firme? Il y a là des questions à se poser. Ça, c’est de faire des choix réfléchis et de façon informée ».
D’ailleurs, M. Paquet compare l’alimentation aux activités quotidiennes, qui sont par moments banales : « On perd l’esprit critique par rapport à ça, c’est comme les aliments de base », avance-t -il.
Mais que peut-on affirmer contre la thèse du « végétalien en mauvaise santé qui se nourrit de grains de gazon » ?
Alors qu’il aurait eu l’opportunité de mettre en valeur son légendaire taux de fer de 17% considérant que celui moyen est de 12%, il a simplement mentionné qu’il y a une plus grande variété d’aliments que l’on pense qui intègre la catégorie du végétalisme : les fruits & légumes, les pâtes, le riz, le tofu, le tempe[5], les haricots, les noix, le soja
Adopter un nouveau mode d’alimentation, pour lui, signifie la découverte de nouvelles cuissons, de nouvelles textures et de nouveaux assaisonnements : « Il s’agit de retomber en amour avec l’alimentation! »
[1] « Régime alimentaire où l’on s’abstient de manger de la chair animale à l’exception de celle des poissons et des fruits de mer. » (Antidote, 2019)
[2] « Mode d’alimentation excluant la viande. » (Antidote, 2019)
[3] « Mode d’alimentation n’incluant que les végétaux. » (Antidote, 2019)
[4] « Mode de vie cherchant à exclure toute forme d’exploitation et de cruauté envers les animaux, que ce soit pour se nourrir, s’habiller ou pour tout autre but. » (Antidote, 2019)
[5] « Un produit de soja traditionnel originaire d’Indonésie. » (Antidote, 2019)