Le fast fashion… un mot de plus en plus employé quand vient le temps de parler des grandes industries de la mode. H&M, Zara, Forever 21 sont des exemples concrets de ce qu’est le fast fashion ou encore, la mode éphémère, en bon français. Pourquoi en parle-t-on autant ? Qu’est-ce que c’est ? Quels en sont les impacts ?
Il est d’abord important de comprendre que le terme fast fashion, ou mode rapide en français, dérive du fait que les industries de la mode conçoivent rapidement des styles inspirés des célébrités ou des grands designers à des prix abordables pour la classe moyenne. En effet, il s’agit de répondre le plus rapidement possible à la demande des gens qui veulent payer le moins cher possible pour leur t-shirt à la mode.
La stratégie de ces grandes compagnies ? Fabriquer leurs pièces de vêtements à une qualité moindre pour pouvoir le vendre à un prix extraordinairement bas pour que les gens les achètent en grande quantité. Par la suite, les pièces des vêtements se désagrègent rapidement, ce qui fait en sorte que les gens s’en départissent en les jetant et, comme de fait, doivent s’en acheter d’autres… et c’est une roue sans fin. En moyenne, les pièces provenant de l’industrie du fast fashion sont portées moins de cinq fois durant environ 35 jours.
Le polyester… ou le pétrole transformé
Afin de fabriquer les morceaux de vêtements à la dernière mode rapidement, les compagnies doivent utiliser des procédures efficaces qui se font à moindres coûts. L’un des matériaux les plus utilisés dans cette industrie est le polyester qui est fabriqué à base de pétrole, un combustible fossile. L’utilisation d’énergies non renouvelables a un grand impact sur l’environnement, en plus de dégager des tonnes de CO2. Par année, ce sont 1,2 milliard de tonnes de CO2 qui sont émises par la fabrication de vêtements. C’est autant que les émissions des transports aériens et maritimes combinées.
Lorsque les morceaux fabriqués avec du polyester sont lavés, des microfibres de plastique sont dégagées dans l’eau. Même si elles sont invisibles à l’œil nu, elles contribuent à augmenter le niveau de plastique présent dans les océans. De ce fait, les animaux marins les ingèrent sans s’en apercevoir, ce qui peut causer leur arrêt de croissance ou même leur mort.
Le polyester est un matériau qui n’est pas biodégradable. Quand il est jeté, il se retrouve dans les dépotoirs et prend plus de 200 ans à se décomposer.
Et le coton lui ?
Eh oui, il s’agit d’un matériau naturel qui se cultive. Cependant, sa production engendre des enjeux importants. En effet, la quantité d’eau nécessaire pour le produire est exorbitante. Pour fabriquer un seul t-shirt de coton, il faut utiliser 2 500 litres d’eau. La quantité d’eau pour obtenir un kilogramme de coton varie entre 6 000 et 27 000 litres, seulement pour arroser les cultures.
Même si le coton pousse naturellement, des produits chimiques sont utilisés en énorme quantité pour le cultiver. En effet, ce sont 16% des pesticides mondiaux qui sont utilisés pour la culture du coton. Ce qu’il faut savoir, c’est que sa culture constitue seulement 3% de la superficie mondiale de toutes les cultures. Les cours d’eau à proximité des champs de coton sont donc pollués par les pesticides.
Des conséquences sociales
Les personnes qui conçoivent les vêtements sont également touchées par les impacts du fast fashion. En effet, dans les pays comme le Bangladesh, le Pakistan, l’Inde et la Chine, les ouvriers sont composés à 80% de femmes qui travaillent dans des conditions de travail minimes. De plus, les salaires octroyés sont en dessous du minimum de subsistance des pays. Ce qui signifie que les travailleurs sont incapables de subvenir à leurs besoins essentiels.
Voici le vrai prix à payer pour le chandail à 5$ du H&M. En vaut-il réellement la peine?
Sources :
https://goodonyou.eco/what-is-fast-fashion/
http://ecomhm.com/news/mode-rapide/
https://www.greenmatters.com/style/2018/08/28/ybXGX/fast-fashion-impacts-environment