N’est-ce pas étrange, ce sentiment de vieillir à chaque an, mais d’être toujours trop jeune pour ce que le monde a à nous offrir? Avoir des années promises devant soi, mais de les sous-estimer. Ressentir de l’épuisement, de la confusion, un mal physique ou chronique, en se demandant si c’est « ça » la vie : détester ça son travail, ses amis, soi-même. Tout ça, même en étant privilégié, jeune et plein d’énergie. Ce phénomène est bien réel, on le nomme « la crise de la vingtaine », ou la « crise du quart de vie ».
La crise du quart de siècle est un stade de stagnation qui survient à l’entrée de l’âge adulte, entre 18 et 25 ans. Certains en ressentiront les symptômes, d’autres ne poseront même pas de question. Plusieurs facteurs provoqueront ce stade de questionnement : le choix de carrière, de nouvelles responsabilités, etc. « Les défis du jeune adulte, et ce qu’on peut penser qui amène cette crise, c’est : « qu’est-ce que la société s’attend de moi quand je suis adulte? On s’attend à ce que j’aille une job, que je fasse des enfants et avant ça, il faut que je sois parti de la maison », raconte une enseignante en psychologie au Cégep de Jonquière, Karelle Laliberté, dans l’émission Style libre sur les ondes de Radio-Canada.
La crise de la vingtaine n’est pas obligée d’être vécue à ce moment précis. Parfois, celle-ci deviendra la crise de la trentaine, de la quarantaine ou de la cinquantaine. C’est la perte de repères qui provoquera cette remise en question. « Dans ma situation, je suis portée à rencontrer toujours des nouvelles personnes, essayer de différentes choses, aller travailler à des places différentes chaque été… On dirait qu’il y a tellement de choses à faire, que juste choisir un passe-temps c’est difficile », partage Marianne Auclair, une étudiante en Art et technologie des médias. Au vingt et unième siècle, les choix de carrière et de passions sont infinis, ce qui provoque un grand questionnement au niveau de l’identité de notre propre personne.
User du concept de essais-erreur
La plupart des opportunités se trouvent aujourd’hui aux bouts de nos doigts. Il est facile de se perdre dans l’instantanéité de vouloir tout essayer. Un cours d’espagnol en ligne? Un cours de marketing? Tout y est. Mais s’y retrouver n’est pas évident, il est alors normal de se « planter » quelques fois à la recherche de ce qui nous complète et ce qui fera qu’on ne détestera pas notre travail jusqu’à la retraite. « Nobody knows what they‘re really doing/Personne ne sait vraiment ce qu’ils font », a dit Adam “smiley” Psowolsky en riant, invité d’un Ted talk en 2015.
Note à moi-même
Hypnotisée dans le tourbillon de la recherche de soi-même, j’ai justement trébuché sur ce Ted talk mentionné plus haut. Aussi quétaine que cela puisse paraitre, un homme sur YouTube me donnant des conseils sur « comment surmonter la crise de la vingtaine », m’a réellement fait réfléchir. Celui-ci avait réalisé trois choses primaires, lors de cette période de sa vie : s’entourer de gens qui croient aux miracles de la vie, arrêter de se comparer aux autres et poursuivre ce qui est personnellement significatif.
Liens nécessaires : https://www.youtube.com/watch?v=ddek3gQVt9Y&t=115s
https://ici.radio-canada.ca/premiere/emissions/style-libre/segments/entrevue/106026/parole-aux-jeunes-crise-vingtaine-20