Pendant que les Québécois crient de joie, en raison du déconfinement qui approche, d’autres pays du tiers monde crient à l’aide face à un problème d’approvisionnement en vaccin.
Si notre manque d’empathie met des nations en détresse peut-être que notre égocentrisme pourrait les sauver. « L’équité vaccinale ce n’est pas de la charité, l’équité vaccinale est de fait dans l’intérêt de tous », explique Tedros Adhanom Ghebreyesu, directeur général de l’OMS. En effet, il ne faut pas crier victoire tout de suite, car c’est une immunisation mondiale qui viendra à bout de la COVID-19. Se précipiter à vacciner seulement une partie de la population mondiale n’arrangera pas les choses.
Malgré le discours de l’OMS pour dénoncer la distribution inégale des vaccins à travers le monde, les médias laissent plutôt la place au déconfinement dans les pays riches. Bravo, un applaudissement pour une belle gérance de la distribution du vaccin. Mais qu’en est-il des pays où la contamination continue de grimper, pendant que des variants du virus, encore plus coriaces, se développent dans ses régions où la vaccination est à peine commencée ? Les Québécois ont raison de se réjouir d’un retour probable à une vie normale, mais il faut s’entraider dans cette pandémie qui est, je le rappelle, mondiale.
Les frontières canadiennes sont toujours ouvertes sous certaines conditions et malgré les mesures mises en place, le système n’est pas infaillible. Le virus pourrait revenir en force avec les voyageurs qui vont dans des pays où l’immunité collective n’y est pas. À l’ère de la mondialisation, il est facile pour un virus de voyager et de se propager à une vitesse phénoménale. En date du 18 juin, le Canada comptait 12 558 cas actifs et 1 505 pour le Québec, selon le site du gouvernement du Canada.
Il est possible pour les Québécois d’aller se faire vacciner via le portail de Clic Santé