Depuis plus de 400 jours, une partie du Québec est confinée à la suite de la mise en vigueur des consignes gouvernementales. En effet, les Québécois doivent respecter, depuis mars, la distanciation physique, le port du masque et surtout, l’isolement. Plusieurs répercussions de la COVID-19 préoccupent les citoyens, mais qu’en est-il de l’état de nos jeunes ? Oubliés, victimes de leurs angoisses et des répercussions sur leur mode de vie ! Leurs voix méritent d’être entendues.
La sévérité des mesures de la Santé publique a réussi à contenir le nombre de cas du virus, mais a malheureusement aggravé les problèmes de santé mentale des adolescents. En effet, en obligeant l’arrêt de l’école et la limitation des contacts, le Québec a été témoin d’une augmentation d’une multitude de troubles anxieux et de symptômes dépressifs chez ses jeunes. En développant ces problèmes, la motivation pour l’école et le travail a chuté chez les jeunes alors que les mauvaises habitudes de vie ont plutôt grimpé. Tricherie, manque de sommeil et abandon des cours : il s’agit de conséquences qui ne s’expliquent que par un manque de ressources disponibles et de prise en considération par la société.
Entre les décès dans les CHSLD et les tensions sociétales, il est certain que la gestion de la population pendant ces temps troubles n’était pas facile pour les dirigeants de la province, mais rien n’excuse la mise de côté de leurs émotions. Même avec les efforts tardifs du gouvernement, pour réparer les pots cassés, la blessure est encore là, et ses cicatrices se feront encore sentir longtemps.
L’arrivée de l’été offre aux adolescents un second souffle. Des règles assouplies, comme la permission des petits rassemblements, la fin du couvre-feu et les terrasses qui sont maintenant accessibles ; les jeunes ont un espoir de profiter d’un été plus près de la normalité que la dernière année. Déjà, leurs morals semblent s’être améliorés et inclinés vers la chaleur de l’été, plus loin de la froideur de l’isolement.
La flamme reconnue des jeunes de cette génération fut éteinte par le torrent d’émotions qui a bouleversé la majorité d’entre eux. Elle fut remplacée par une peur de manquer les plus belles années d’une vie. Ayant déjà dû faire le deuil des bals de finissants et des graduations, définissant tous les deux la fin d’un chapitre, l’idée de sacrifier d’autres grands moments effraie les ados. C’est pourquoi, de peine et de misère, ils tentent de s’accrocher aux derniers fragments d’espoir qui se manifestent de temps en temps. Par exemple, retrouver la chaleur humaine dans les bras des êtres chers et ainsi raviver nos petites étincelles, nous aidant par le fait même à nous retrouver dans ces temps sombres.