Les tatouages… une tendance qui a certainement gagné en popularité au fil des années, surtout auprès des jeunes. De l’Égypte Antique jusqu’à aujourd’hui, cet art a vécu une évolution impressionnante, autant dans les méthodes utilisées pour l’apprêter, que dans les progrès technologiques qui s’en sont suivis. Le plus surprenant? La renaissance du Stick-and-Poke dans cette culture, qui se trouve maintenant entre les mains de jeunes qui veulent se faire souffrir pour le plaisir…
Peu importe la façon choisie pour le faire, Léa-Marie Gosselin, étudiante de première année à l’École supérieur d’Arts et technologie des médias, pense que « notre corps est une toile vierge que l’on peut décorer à notre manière ». L’Atémienne et adepte de la relique artistique qu’est le Stick-and-Poke a commencé dans le domaine il y a très peu de temps, pour étancher sa soif de créer, de dessiner et de faire de la magie avec ses doigts agiles et sa tête remplie d’idées.
La jeune femme de 19 ans a débuté avec cette méthode en raison de plusieurs facteurs, que ce soit en ce qui concerne le faible coût de l’équipement, la douleur moindre par moment et pour la simplicité de l’art, tout en ne négligéant pas les aptitudes nécessaires.
D’ailleurs, le manque de formation est ce qui inquiète le plus la tatoueuse professionnelle et propriétaire du salon Addik Tattoo, Gabrielle Munger : « le Stick-and-Poke, c’est souvent fait par des gens qui n’ont aucune formation, ils ont donc moins de technique et peuvent être moins préparés en conséquence. Le manque de salubrité de l’équipement, par exemple, peut mener à des infections comme l’hépatite B, ce que l’on veut à tout prix éviter ».
« le Stick-and-Poke, c’est souvent fait par des gens qui n’ont aucune formation, ils ont donc moins de technique et peuvent être moins préparés en conséquence. Le manque de salubrité de l’équipement, par exemple, peut mener à des infections comme l’hépatite B, ce que l’on veut à tout prix éviter ».
Bien que cette technique ancienne offre une plus grande marge de risques pour la santé des clients, si mal utilisée, elle reste une méthode beaucoup plus intime et minimaliste que la machine, ce que la génération z affectionne particulièrement.
« C’est fait par facilité, par le fait que ce soit peu coûteux. Ça se fait entre amis, et ce sont souvent des tatouages qui se font rapidement, car ils ne veulent pas attendre trop longtemps après un rendez-vous. C’est devenu un évènement social », a renchéri Gabrielle Munger, en précisant les aspects qui font que cette technique accroche davantage les jeunes adultes en 2021.
Également, avec une rapidité atteignant le « 140 coups à la seconde, aller-retour », lorsqu’on parle de la machine, difficile d’établir une comparaison juste avec le travail effectué à la main. Pourtant, selon Léa-Marie, le fait qu’il n’y ait peu ou pas de vibration rend l’exercice « plus facile, car à la longue on ne ressent rien, c’est comme si la peau était engourdie ».
Qu’un artiste émergent préfère le Stick-and-Poke à la machine ou inversement, le plus important, selon Mme Munger, est de « se former dans un salon de tattoo, avoir un bon portfolio de dessin, détenir des habiletés artistiques et être quelqu’un de sérieux ».