Le végétarisme monte en popularité au Québec et au Canada en raison de ses bienfaits pour la santé et pour l’environnement.
Le végétarisme est un régime qui est bénéfique pour la santé. Selon l’organisation mondiale de la santé (OMS), la faible consommation de fruits et légumes est à l’origine d’un des dix principaux facteurs de risques de mortalité dans le monde. Un régime végétarien favorise l’augmentation de consommation de fruits et légumes dans les différents plats.
Caroline Lapierre, qui est végétarienne depuis maintenant 4 ans, explique que la consommation de viande lui créait des problèmes intestinaux : « je me suis rendu compte que quand je mangeais moins de viande […] j’avais moins de problèmes d’estomac et d’intestins ». Selon une étude menée par une équipe de chercheurs de l’université de Boston, une consommation excessive de viande rouge augmente le risque de développer une diverticulite, une sorte d’inflammation intestinale. De plus, la consommation de certains produits de viande est associée au cancer d’après l’OMS. Les experts ont conclu que chaque portion de 50 grammes de viande transformée consommée quotidiennement accroît le risque de cancer colorectal de 18%.
Réduire sa consommation de viande a également des bienfaits écologiques. Le Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat a statué dans un rapport qu’: « Il faut arrêter de manger de la viande pour lutter contre le changement climatique ». Selon l’organisation des nations unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO), l’élevage cause davantage de gaz à effet de serre que toute forme de transport. La production de viandes, poissons, produits laitiers, œufs et autres dérivés, sont responsables de 14,5% de toutes les émissions de GES du secteur agricole mondial, ce qui équivaut à environ 8 milliards de tonnes de CO2 par an, d’après le gouvernement du Québec.
Avec la montée importante d’adepte à ce régime, les chaînes de restaurants et les épiceries ont fait l’ajout de plusieurs produits végétariens et véganes. Selon Mme Lapierre, il y a beaucoup plus d’options qu’au début de son régime. « Dans les épiceries il y a plusieurs marques donc ça permet de raffiner les goûts[…] dans les restaurants c’est vraiment tendance, ils n’ont pas le choix de s’adapter à la tendance » raconte-t-elle.
Malgré la tendance pour ce type de régime, ce n’est pas tout le monde qui adhère à l’idée de cesser de consommer de la viande. Toutefois, le guide alimentaire canadien a été modifié en 2019 et conseille plutôt un apport en protéine représentant le quart d’une assiette remplaçant ainsi le groupe alimentaire de viande et substitut. Une nutritionniste, Karen Morency, se dit soulagée des changements majeurs apportés au guide alimentaire. « De valoriser une protéine autre que de la viande c’est vraiment une bonne idée » explique-t-elle. Mme. Morency pense que ce changement aura plusieurs bienfaits, notamment pour : « inclure tous les types d’alimentation, pour faire attention à l’environnement et pour équilibrer nos assiettes ».
« De valoriser une protéine autre que de la viande c’est vraiment une bonne idée »