L’inégalité des femmes dans le sport, un problème sur le droit chemin ? L’inégalité (homme femme) dans le sport ne date pas d’hier. Le problème persiste depuis plusieurs années et il est enfin temps de voir un changement. Pourquoi les femmes ne pourraient-elles pas gagner autant que les hommes ? Pourquoi les femmes ne pourraient-elles pas avoir les mêmes opportunités qu’eux ? Pourquoi les femmes ne pourraient-elles pas avoir la même visibilité que les hommes ?
L’inégalité dans le sport entre les hommes et les femmes est un grand enjeu de société qui persiste depuis très longtemps. Celle-ci se découle sous plusieurs façades comme l’équité salariale, l’accès au même poste que les hommes et les mêmes opportunités. Un grand problème pour le sport féminin est la visibilité. Le nombre de matchs de sport féminin présenté est minime comparé à celui des hommes. Les commanditaires sont aussi un souci pour les femmes qui ont souvent des problèmes à en trouver, comparer aux hommes qui eux ont plus de chance de se faire remarquer. Un autre des plus grands fléaux est dans le type de société dans lequel nous vivons aujourd’hui, c’est-à-dire, une société capitaliste où ceux qui rapportent le plus d’argent et obtiennent la meilleure visibilité vont obtenir le meilleur salaire. Si nous restons avec cette mentalité, c’est bien sûr, nous n’allons jamais avancer et nous allons rester au même point où nous en sommes aujourd’hui. Comme explique Évelyne Viens, médaillée d’or à Tokyo au soccer féminin : « Quand on regarde Lionel Messi gagner 30 millions d’euros par année après taxes et que certaines femmes jouent sur presque le seuil de la pauvreté il y a là un problème. »
Prenons l’exemple du sport national féminin au Canada. Débutons avec l’équipe de hockey féminine, celle-ci est la meilleure équipe de hockey féminine au monde avec une médaille d’or aux derniers Jeux olympiques de Beijing en Chine. L’équipe vient de remporter une 5e médaille d’or en 7 présences aux Jeux et elle possède aussi 2 médailles d’argent. Elles ont aussi remporté 20 médailles en 20 présences à la coupe du monde, dont 11 médailles d’or, 8 d’argent et une de bronze. Que voulez-vous de plus comme domination ? De plus, le match de la finale de médaille d’or de hockey féminin des Jeux de Beijing a été l’événement le plus regardé de tous les jeux avec 2,7 millions de spectateurs au Canada. Et tout de même après tout ça, il y a toujours un problème d’inégalité. Aux États-Unis, le sport féminin à une plus grande place au pays, il est mieux vu et il donne de bonnes conditions. Prenons en exemple la WNBA où le salaire moyen est de 130 000 dollars américains.
Un événement qui a vraiment changé beaucoup, cependant, est la décision de la Fédération américaine de soccer de s’engager à payer ses athlètes de façon équitable. Nous avons là un pas dans la bonne direction, mais il y a encore beaucoup de chemin à faire là-dedans. Nous avons vu aussi un avancement avec Chantale Macchabée comme vice-présidente des communications hockey pour le Canadien de Montréal, avec aussi Émilie Castonguay et Cammi Granato qui ont été engagées comme assistante au directeur général des Canucks de Vancouver. Il y a aussi Catherine Raîche, qui est vice-présidente des opérations football avec les Eagles de Philadelphie. De même qu’aux plus récents Jeux olympiques à Beijing, le palmarès d’analystes comptait autant d’hommes que de femmes.
Nous sommes rendus maintenant en 2022, les femmes méritent l’équité dans le sport comme dans toutes les sphères de la société. Depuis trop longtemps, les femmes n’ont pas accès aux mêmes salaires, opportunités, visibilités et transports. Les propriétaires et les grands hommes puissants de ce monde doivent arrêter de penser à leur portefeuille et qui en rapporte le plus. Si nous voulons avancer dans la société et bien, il faut justement donner l’équité salariale et permettre la même chance aux hommes qu’aux femmes. Les femmes méritent les mêmes choses que les hommes, l’équité est importante et les femmes sont des êtres humains comme les hommes donc elles méritent d’être payées équitablement et d’avoir les mêmes opportunités qu’eux. Une partie du chemin a été tracée, mais il reste de grosses batailles à gagner avant de crier victoire. Comme explique Évelyne Viens « Nous sommes sur le droit chemin, mais nous allons devoir nous mettre dans l’œil du public comme les Américaines l’ont faite pour ne pas que le tout prenne 20 ans pour arriver au même niveau. »