La pandémie a été négative pour plusieurs domaines au Québec. Depuis le début de la crise, les Québécoises et les Québécois ont dû utiliser les banques alimentaires afin de subvenir à leurs besoins. L’inflation de cette année n’a pas amélioré les choses, les familles n’ont plus les moyens de connecter les deux bouts.
Comme nous le savons tous, la pandémie a frappé tous les secteurs au Québec d’une façon ou d’une autre, mais les personnes les plus affectées ont été les familles au Québec. Avec un nombre d’heures réduit, les pertes d’emploi, le recourt à l’assurance chômage de même que l’aide gouvernementale, les familles québécoises avaient de moins en moins de moyens pour s’acheter les nécessitées pour vivre. Les familles ont été obligées de se tourner vers les banques alimentaires pour de l’aide.
Depuis mars 2020, il y a eu une augmentation de 30% des demandes d’aide alimentaire. Si on compare ces chiffres aux statistiques de 2019 du Bilan des banques alimentaires du Québec, c’est un bon de 22%. Pour ajouter encore plus de difficultés, l’inflation au Québec connait sa plus grande hausse depuis 1991, avec une augmentation de 5,7 % en mars. Selon plusieurs experts, cette hausse aura des répercussions pour plusieurs années à venir.
L’inflation a certes aidé à la cause, tout comme la situation de la guerre en Ukraine. Le prix de plusieurs aliments de base a augmenté à cause de cette situation. Pensons notamment au blé pour la farine ainsi qu’au maïs. L’Ukraine est notamment le huitième plus grand producteur de blé au monde ce qui représente 4% de la production mondiale. Tous ces facteurs ont engendré de nombreuses répercutions, comme explique Corinne Bonjour Administratrice sur le conseil d’administration de Moisson sud-ouest : « C’est l’inflation qui augmente ce qui est très difficile pour les travailleurs, avant on parlait plus de famille monoparentale qui avait recours aux banques alimentaires. Maintenant, ce sont des familles où les deux parents ont de la difficulté à rejoindre les deux bouts avec non seulement les denrées alimentaires, mais aussi avec le reste des couts de la vie. »
Les banques ont aussi des problèmes à l’interne, comme le manque de denrées alimentaires, ainsi que le manque de bénévoles, ce qui ajoute aussi une autre pression sur celles-ci qui est sollicitée plus que jamais.
Si la tendance ce maintien, nous allons assister à une vraie crise alimentaire et les familles au Québec seront contraint de faire encore plus de compromis qu’ils en font déjà afin de trouver de quoi se nourrir. Si nous regardons seulement les statistiques de l’année 2021, c’est plus de 1,9 million de demandes d’aide alimentaire par mois au Québec de même que 610 000 personnes aidées chaque mois. Cela représente une hausse de 22% comparé à 2019. De plus, les portions faites par les popotes roulantes ont augmenté de 125% comparativement à l’année 2019. Les personnes ayant reçu un panier d’aide alimentaire ont augmenté de 19%.
L’après-pandémie frappe davantage que plusieurs ne croyaient. Jumelés à l’augmentation du cout de la vie et de la guerre en Ukraine, nous avons droit à un mélange dévastateur et ce sont les travailleurs et travailleuses qui en écopent le plus ainsi que leur famille. C’est maintenant à savoir, comment la situation évoluera au cours des prochains mois et prochaines années.