Participer au Tournoi international Peewee de Québec, c’est le rêve de tous les joueurs de hockey de 12 et 13 ans. Cette année, l’organisation a ajouté une division entièrement féminine à son légendaire tournoi.
Les Étoiles de Laurentides-Lanaudière, une équipe de la Ligue de Hockey d’Excellence du Québec (LHEQ), en étaient à son premier match le 12 février dernier.
Écrire l’histoire
L’excitation était présente chez les joueuses. « Je suis stressée, mais aussi très excitée parce que c’est le plus gros tournoi pour les Peewees », souligne la défenseuse des Étoiles, Briana Noriega.
L’élément qui rend ce tournoi si grandiose est l’aspect international. Les premières adversaires des joueuses de l’équipe de Laurentides-Lanaudière étaient d’ailleurs Les Reines de Dijon, une équipe venue de France. « On a une chance incroyable de faire partie de la première édition […] et de jouer contre des équipes internationales », mentionne celle qui porte le numéro 6, Mégane Beaucage.
Depuis cinq ans, l’ancienne Olympienne Caroline Ouellette fait partie du tournoi. Cette fois-ci encore à titre d’entraîneuse de l’équipe d’étoiles féminine du Québec, qui joue dans la division BB masculine. Olivia Daniel, Maya-Jade Vincelette et Daphné Poirier, trois joueuses originaires de Laurentides-Lanaudière, font aussi partie de la formation de l’ex-olympienne.
L’équipe d’Étoiles du Québec ne ressent pas une énorme pression de bien paraitre au sein de la division masculine. Elles voient plutôt cette situation comme un défi et elles ont la volonté d’aller jusqu’au bout. « En gagnant le tournoi, on serait capable de dire qu’on a gagné un tournoi international. Comme filles, ça montrerait aux gars qu’on est capable. […] Pour être les premières, ça serait vraiment le fun», exprime Olivia Daniel.
L’évolution du hockey féminin au Québec
Le développement du hockey féminin au Québec date de bien avant la création de cette nouvelle division féminine au tournoi. En 2009, l’entraineur-chef des Étoiles Laurentides-Lanaudière, Jonathan Larrivée, a été un des premiers à mettre sur pied une équipe de AAA dans la région de Lanaudière.
Il remarque une énorme différence entre les équipes de l’époque et celles de la LHEQ aujourd’hui. L’homogénéité des équipes est plus importante, c’est-à-dire que la différence du calibre entre la meilleure joueuse et la quinzième est moins élevée. Avant que Caroline Ouellette n’inscrive son équipe d’étoiles québécoises, Jonathan et son équipe ont eu l’idée de s’inscrire et de faire partie du mythique tournoi.
« On avait tenté avec le tournoi Peewee de Québec de promouvoir le hockey féminin et on avait essayé d’être la première équipe féminine au tournoi », affirme-t-il. L’accès leur avait été refusé.
Avec cette nouvelle division féminine, il croit que ça peut être une belle « vitrine » pour les futures équipes féminines qui désirent faire partie des tournois qui sont à la base, réservés au masculin. Il croit aussi que cette nouveauté peut montrer que le hockey féminin à sa place.
Les échos du vestiaire
Les Étoiles Laurentides-Lanaudière ont remporté leur premier match par la marque de 8-0 face aux Reines de Dijon et quelques joueuses en ont long à dire sur leur expérience. Elles étaient toutes stressées de jouer dans une telle enceinte et ont été secouées à la sortie du tunnel qui mène à la patinoire. « Ce n’est pas juste un stress de gagner ou perdre, c’est un stress d’impressionner tout le monde et de prouver à tout le monde que le féminin c’est aussi du bon calibre », affirme Mégane Beaucage.
Le parcours des Étoiles au Tournoi Peewee de Québec s’est arrêté le 15 février dernier après une défaite de 5-2 face au Junior Rangers du Connecticut. Elles sont tout de même fières de dire qu’elles ont fait partie du premier groupe de femmes à participer au tournoi de hockey mineur le plus prestigieux au monde.