Le débat sur la réforme du mode de scrutin a été relancé au Québec, lors de la dernière campagne électorale, en octobre dernier.
Le mode de scrutin, c’est la méthode utilisée pour élire les députés. Au Québec, nous utilisons la méthode uninominale à 1 tour où chaque citoyen vote pour un député dans sa circonscription. À la fin de l’élection, le parti, qui récolte le plus de députés, est celui qui forme le gouvernement.
Cependant, ce mode de scrutin ne prend pas en considération le pourcentage de vote qu’obtient chaque parti à la fin de la soirée. Par exemple, la Coalition Avenir Québec a reçu 41 % du vote et 90 sièges. Alors, que le Parti conservateur a obtenu 14 % du vote, mais aucun siège.
Si ce changement voit le jour, « ça rééquilibrerait un peu plus les forces en présence. Il y aurait moins de décalage entre le parti au gouvernement, qui a 90 députés sur 125, et les partis d’opposition qui se séparent, les 35 sièges restants. », m’explique Sébastien Bovet, journaliste et Chef du bureau parlementaire de Radio-Canada à l’Assemblée nationale.
Pour que le vote de la population soit relatif aux députés élus, nous devrions introduire le mode de scrutin proportionnel mixte, où des députés sont élus dans chaque circonscription et d’autres selon le pourcentage de vote qu’obtient le parti.
Depuis plusieurs années, des alliances se sont créées entre les partis politiques de la province afin que la réforme ait lieu. Dans le début des années 2000, c’étaient les Libéraux qui envisageaient d’apporter cette modification, mais le premier ministre de l’époque, Jean Charest, n’a pas réussi à compléter cette revendication jusqu’à la fin puisque certains de ses députés étaient amers à l’idée de ce changement.
En 2018, François Legault avait promis à l’électorat une réforme du mode de scrutin. Cependant, il a abandonné l’idée. Sébastien Bovet m’a alors fait part de cette réalisation : « Quand on prend le pouvoir, on a plus envie de faire cette réforme du mode de scrutin. Alors que quand on est dans l’opposition, on milite pour faire la réforme du mode de scrutin. »
Cette réforme souligne un avantage pour les partis d’opposition puisque cela leur permettrait d’avoir plus de députés. De cette façon, chaque idéologie politique présente dans la sphère québécoise serait illustrée à sa juste valeur. Tous seraient dorénavant entendus. C’est aussi ça la démocratie !